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Note sur le langage philosophique

Published online by Cambridge University Press:  01 June 1962

Jacques Brault
Affiliation:
Université de Montréal

Extract

Le philosophe, quand il parle ou écrit, suscite une œuvre philosophique. Ce que Souriau se plaît à nommer le philosophème paraît aux yeux de plusieurs fort ambigu, et dans sa nature, et dans son langage. On ne cesse de répéter que la philosophie traverse actuellement une de ses crises graves. Déjà certains proclament l'illégitimité de la discipline philosophique. D'autres s'interrogent sur le statut possible de la philosophie; J.-C. Piguet est de ceux-ci. Selon lui, l'ambiguïté de l'œuvre philosophique provient du fait que cette œuvre occupe le milieu entre l'œuvre de science et l'œuvre d'art. A ce compte, la discipline philosophique tiendrait à la fois (dans quelle proportion?) de l'esthétique et de l'épistémologie scientifique. Ces assertions, Piguet les fonde sur une analyse du langage.

Type
Articles
Copyright
Copyright © Canadian Philosophical Association 1962

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References

1 Voir en particulier: Étienne Souriau, L'instauration philosophique, (Paris, P.U.F., 1936).

2 Cf. Lucien Martinelli, « La philosophic et son langage », dans Revue de l'Université d'Ottawa, vol. 31, no 1 (janvier-mars 1961), pp. 5-24.

3 Voir le pamphlet de Jean-François Revel, Pourquoi des philosophes?, (Paris, Julliard, 1957).

4 Parmi de nombreuses études, voir l'une des plus récentes: Pierre Fougeyrol-las, La philosophie en question, (Paris, Denoel, 1960).

5 Jean-Claude Piguet, L'œeuvre de philosophie, (Neuchâtel, La Baconnière, 1960). La présente note n'est qu'une suite de libres variations sur un thème de 1'ouvrage de Piguet.

6 Cf. G. Gusdorf, Traité de métaphysique (Paris, A. Colin, 1956), p. 12.

7 Piguet, loc. cit., p. 7.

8 « Le mathématicien crée son propre monde, selon sa fantaisie, guidé par des standards d'ordre plutôt esthétique, freiné uniquement par le besoin de consistance, de non-contradiction. » Maurice L'Abbé, «Mathématiques contemporaines », dans Liberté, Montréal, no 14 (mars-avril 1961), p . 483.

9 Cf. Piguet, loc. cit., pp. 82-83.

10 Ibid., p. 40.

11 Cf. Étienne Borne, « Liminaire », dans L'enseignement de la philosophie, (« Recherches et Débats du C.C.I.F. », cahier no 36, oct. 1961, Paris, Arthème Fayard), pp. 7-14.

12 Piguet, loc. cit., p . 14.

13 Ibid., p. 89.

14 Louis Lavelle, La parole et l'écriture, (Paris, L'artisan du Livre, 1947), pp. 54-55.

15 Cette position n'est pas aussi incompatible que Piguet le croit avec certaines orientations de la pensée d'un Gilbert Ryle.

16 Piguet s'explique longuement à ce sujet dans un autre ouvrage: De l'Esthétique à la Métaphysique, (La Haye, Martinus Nijhoff, 1959).

17 Cf. Raymond Bayer, L'eshétique mondiale au XXe siècle, (Paris, P.U.F., 1961) et Fr. Weber, « Pour une esthétique philosophique. Questions de méthode. », dans Archives de Philosophic, (avril-juin 1961), pp. 351-369.