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Le site néolithique de Shillourokambos (Chypre)

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LE SITE NÉOLITHIQUE DE SHILLOUROKAMBOS (CHYPRE)

par Jean Guilaine, Jacques Coularou, François Briois et Isabelle Carrère

La campagne de fouilles 1994 se proposait deux objectifs :

— élargir le sondage 2 débuté en 1993, afin d'y observer en stratigraphie l'évolution interne du Néolithique pré-céramique ;

— pratiquer une fouille plus étendue du secteur 1 afin de préciser l'identité du pôle pré-céramique «ancien» et d'isoler les structures d'habitat correspondantes.

A. Le sondage 2 : le Pré-céramique en stratigraphie

Réalisé à la jonction Sud des parcelles 367 et 368, ce sondage porte sur 6 m2 et se développe sur une profondeur moyenne de 1,50 m (fig. 1). Il a l'avantage de montrer, en superposition, l'opposition entre un ensemble inférieur (C5/C4), dont le matériel lithique et faunique est connecté à une dense nappe de pierres, et un ensemble supérieur (couches 3a et 3b), dans lequel les déchets de chert opaque sont abondants. Le niveau 3c se situe à l'interface de cette évolution. On distingue ainsi en stratigraphie une phase «ancienne» et une étape «récente» dans l'occupation pré-céramique de l'établissement, ces dénominations ne valant que pour le site et n'ayant aucune signification plus générale.

L'industrie lithique prélevée en 1994 au sein de ce sondage, cumulée à celle mise au jour en 1993, représente près de 10 000 pièces. Les matériaux rencontrés sont de manière presque exclusive le chert d'origine locale dans lequel deux variétés, l'une translucide et la deuxième opaque, ont pu être distinguées. L'obsidienne est présente et constitue le seul matériau véritablement exogène au site. De très nombreuses variations dans la fréquentation des deux qualités de chert sont observées tout au long de la stratigraphie. Le chert translucide est nettement prédominant à la base de la stratigraphie (70 à 80 %) et sa présence diminue de manière considérable vers la partie supérieure des dépôts pour laisser place à la variété opaque. Ce changement s'accompagne de modifications stylistiques très marquées au niveau notamment de la production laminaire : les lames sont de petites dimensions et la préparation des nuclei est très soignée en C3c, C4 et C5; à partir de C3c et jusqu'en C3a, les lames sont nettement plus robustes et deviennent plus irrégulières. Dans les deux cas sont employés des nucléus préparés au moyen d'une crête antérieure. L'outillage est dominé par des pièces sur éclat et comprend principalement des éclats à coches clactoniennes, des grattoirs minces, des burins sur cassure et des pièces esquillées. L'outillage sur lame se distingue par la présence de lames à lustré très développé. Ces dernières sont retaillées en segments et comportent un poli oblique en C4 et C5 (éléments de faucilles). À partir de C3c, des lames sont utilisées brutes et sont affectées d'un poli longitudinal («couteaux à moissonner»).

La vaisselle de pierre est présente tout au long de la séquence, la plus forte concentration se situant dans les phases anciennes (C4 notamment qui comporte une vingtaine de pièces).

L'évolution de la faune indique une augmentation constante des caprines, cette progression s'effectue aux dépens du porc et du daim. La seule «anomalie» réside dans la présence, dans les seules couches inférieures (C5/C4), d'ossements plus robustes se rattachant à des bovidés.

B. Le secteur 1 : le pôle pré-céramique «ancien»

Le secteur 1, sur lequel on a poursuivi les recherches débutées en 1992, est aujourd'hui fouillé sur une superficie de 150 m2. Seuls subsistent, dans cette partie de l'établissement, des dépôts sédimentaires attri- buables au pôle «ancien» du site (cf. couches 4/5 du sondage 2). Cette phase ancienne, jusqu'ici non décrite à Chypre, y est datée au radiocarbone de 8800/8700 + 100 BP ; elle se place, après correction, vers 7600-7500 av. J.-C. et est donc, en gros, contemporaine du PPNB moyen-récent du Levant.

Les diverses strates reconnues (Cg, Cl, C2) montrent plusieurs occupations stratifiées dont l'une (Cl) comporte une sorte d'empierrement mêlé à des restes lithiques et fauniques. Les recherches ont, cette année,

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