Les enjeux ethiques de l'existentialisme sartrien

Authors

  • Florence Caeymaex Université de Liège

DOI:

https://doi.org/10.22329/p.v1i1.38

Abstract

L’inaboutissement de la Morale peut-il être envisagé, positivement, comme un point fondamental de l’existentialisme sartrien, et plus précisément comme l’accomplissement de celui-ci dans sa dimension (ou signification) éthique ? Cette question nous est suggérée par une lecture de la philosophie sartrienne à partir de quelques éléments d’histoire de la pensée proposés par Michel Foucault et elle n’est paradoxale qu’en apparence : la réflexion morale de Sartre trouve à s’éclairer de la distinction -- pensée par Foucault dans ses recherches sur la subjectivité et la généalogie de l’éthique -- entre ce qui relève de l’ordre du code moral (valeurs, règles, prescriptions dans leur objectivité sociale) et ce qui relève de l’ordre éthique et pratique (rapport à soi ou subjectivité). Dans l’exercice de cette question, il ne s’agit pas seulement d’emprunter à Foucault des outils d’analyse vis-à-vis desquels la pensée de Sartre serait réduite à son statut d’objet et aurait pour ainsi dire valeur de simple illustration ; à travers la question de l’éthique, c’est la détermination de la spécificité de l’existentialisme sartrien qui est en jeu. Mais en outre, cette double référence à la pensée de Sartre et à celle de Foucault, sans réduire l’écart qui sépare l’ontologie phénoménologique et la généalogie, permet de mettre en évidence une exigence commune aux philosophies contemporaines de la liberté et de la finitude.

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Published

2006-11-05

Issue

Section

Invited Articles