Les manuscrits
économico-philosophiques
de Karl Marx
L'entre-deux-guerres et surtout la période qui suivit la seconde guerre mondiale ont vu s'accroître de façon notable l'intérêt porté aux oeuvres de jeunesse de Karl Marx. Les causes en sont multiples. Trois d'entre elles retiendront notre attention.
Avant tout nous placerons la découverte et la publication d'écrits auparavant inconnus ou inabordables. Si nous considérons comme œuvres de jeunesse celles qui furent écrites avant le Manifeste Communiste (1847-1848), nous constatons — laissant de côté les articles et autres écrits moins importants — que sur six ouvrages, deux seulement ont été édités du vivant de Marx : La Sainte Famille ou Critique de la Critique critique, contre Bruno Bauer et consorts, édité à Frankfurt a/Main, 1845 ; La Misère de la philosophie, réponse à la Philosophie de la Misère de Monsieur Proudhon, qui parut à Bruxelles et Paris en 1847.
Les quatre autres ouvrages (1) n'ont été découverts et publiés que bien longtemps après la mort de leur auteur. Les Manuscrits économico-philosophiques dont il sera question dans cet article ne seront édités pour la première fois qu'en 1932 par Landshut et Mayer, dans Der Historische Materialismus (2). Le texte complet a paru la même année dans la Gesamtausgabe (3).
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Ce sont: I) Différence de la philosophie de la Nature chez Démocrite et Epicure (Thèse de doctorat, 1841); 2) Critique de la Philosophie de l'Etat de Hegel; 3) Les Manuscrits économico-philosophiques (1844); 4) L'Idéologie Allemande (1845-1846).
<2>
Leipzig, Kroner, 1932, 2 vol.
'*' Le titre complet est Marx-Engels Gesamtausgabe. Pour les références à ces ouvrages nous emploierons l'abréviation MEGA.
