Couverture fascicule

Rainer Bucher, Nietzsches Mensch und Nietzsches Gott. Das Spätwerk als philosophisch-theologisches Programm

[compte-rendu]

Année 1988 72 pp. 590-591
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Un vol. 21 x 15 de xx-408pp. Francfort sur le Main, Verlag Peter Lang, 1986.

Cet ouvrage, qui à l'origine fut une dissertation présentée à la Faculté de Théologie de l'Université de Wurtzbourg, veut établir un dialogue sans concessions avec la figure énigmatique de Nietzsche, surtout avec le dernier Nietzsche auteur des fragments célèbres connus sous le nom de Der Wille zur Macht. Bûcher veut examiner à nouveaux frais les rapports orageux du philosophe de Sils Maria avec le christianisme, et c'est en tant que croyant qu'il mène sa recherche. A cette fin il analyse en détail les grandes critiques que Nietzsche a adressées au christianisme: religion des esclaves, moralité oppressante, falsification de la vérité etc. Cette critique a pour résultat la destruction même de l'idée de Dieu (aussi bien le Dieu de la Bible que celui de l'ontologie grecque). Et au vide laissé par la disparition de la divinité, Nietzsche veut répondre par une métaphysique de la volonté de puissance, c'est-à- dire de l'homme qui s'affirme seul et qui affirme la terre comme sa seule patrie. L'A. signale, et c'est son interprétation à lui, que cette philosophie de la puissance ne fait que remplacer l'ancienne pensée métaphysique et théologique: une vérité platonique est simplement remplacée par une autre vérité du même genre. Ainsi Nietzsche court le risque de tomber dans les pièges mêmes qu'il a durement attaqués avec son redoutable marteau de maître. Mais Bûcher considère aussi qu'une approche ouverte et flexible de la pensée du grand philosophe peut être positive pour la foi chrétienne (l'athéisme comme purification dialectique de la foi); plus encore, il se demande si Nietzsche ne pourrait pas être considéré comme un penseur biblique (un prophète?): «Erweist sich Nietzsche zuletzt als biblischer Denker Gottes?» (p. 297). Pour notre part nous ajouterons simplement que cette tentative d'une certaine conciliation entre Nietzsche et le christianisme, bien que légitime, nous semble très risquée étant donné la distance infranchissable qui existe entre

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