Pistiros (Bulgarie)

par Véronique CHANKOWSKl,

avec la collaboration de Sandrine Agusta-Boularot, Georgui Baltakov,

Daniela Bogdanova, Andrzej Chankowski, Lionel Fadin, Éric Fouache,

Grazdelina Georguieva, Alexey GOTZEV et Georgui NEHRIZOV

Deux campagnes ont été effectuées en 2000 dans le cadre du projet archéologique franco-bulgare sur le territoire de Pistiros1 : une campagne de prospection et d'étude du matériel du 1 5 février au 3 mars et une campagne de sondages du 25 août au 15 septembre. Comme en 1998, deux équipes avaient été constituées : une équipe de l'Institut archéologique de Sofia et du Musée de Septemvri et une équipe de l'EFA. Ont également participé à la campagne de sondages seize étudiants de l'université de Sofia ainsi que quatre étudiants des universités françaises2. Nous avons, en outre, employé 16 ouvriers du village de Vetren.

Ces missions se proposaient de répondre à trois objectifs :

1) mieux comprendre le contexte de l'implantation de Yemporion, d'abord par une étude de tout le matériel récolté dans la plaine, à la suite du repérage exhaustif des sites réalisé en février 19983, puis par des sondages dont l'emplacement avait été déterminé à la suite des prospections ;

2) élargir l'espace prospecté à des zones situées hors du territoire potentiel de Pistiros mais pouvant se trouver en contact avec Yemporion, en particulier dans la zone allant de Belovo à Varvara, sur le piémont en rive droite de la Marica, ainsi que la zone d'Elsica, à une vingtaine de kilomètres au Nord du site, intéressante pour ses ressources minières. Les difficultés concernant ce dernier secteur ont été signalées dans le rapport précédent4. Durant les prospections, l'équipe de nos collègues bulgares a localisé un site au lieu-dit Izvora, à proximité du village de Malko Belovo, sur lequel elle a effectué des sondages durant la campagne d'été. Ce site, dont l'exploration archéologique est encore en cours, fera l'objet d'une chronique ultérieure ;

3) organiser le travail de cartographie, dont Lionel Fadin a pris la responsabilité en tant que topographe. Des difficultés d'ordre technique et administratif subsistent dans ce domaine du fait de l'interdiction de sortir du pays les cartes topographiques fournies au Service archéologique par l'armée. La mission de l'été 2000 devait permettre l'acquisition des données topographiques nécessaires à la compréhension et à la localisation des zones sondées. De plus, les sites recensés lors des précédentes missions de prospection devaient être localisés sur un plan d'ensemble afin de réaliser une carte archéologique de la région. Les zones

BCH 125 (2001)