Couverture fascicule

Michel Teboul, Les premières théories planétaires chinoises

[compte-rendu]

Année 1989 42-4 pp. 415-416
Fait partie d'un numéro thématique : Problème d'Histoire des Sciences en Chine (1)
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Analyses d'ouvrages 415

, Préface de Jean-Claude Pecker (Paris : Collège de France/Institut des Hautes Etudes chinoises, 1983), 16x24 cm, xxn-187 p., fig., tabl. « Mémoires de l'Institut des Hautes Etudes chinoises », vol. XXI. Comme le soulignait Christopher Cullen (*), il est dommage, si l'on prend en considération l'importance politique qu'ont eue en Chine la confection du calendrier et la détermination des mouvements planétaires, que Joseph Needham en ait donné un traitement « délibérément bref » dans Science and Civilisation in China (a). En effet, chaque changement politique s'est accompagné, dans l'Empire du Milieu, d'une réforme du calendrier, et toute inadéquation des prédictions avec les phénomènes célestes semblait un signe de l'illégitimité du pouvoir. Un tel contexte incitait donc l'empereur à favoriser l'élaboration d'une science du ciel et la constitution systématique d'archives d'observations ; leur étude s'avère aujourd'hui importante tant pour l'histoire des sciences en Chine que pour les besoins en données de l'astronomie moderne. L'ouvrage de Michel Teboul se donne pour but, dans ce contexte, de reconstruire les premières théories planétaires chinoises. Pour cela, l'auteur consacre une première section de son livre à l'analyse du Santong Li de Liu Xin, qui date sans doute de l'an 5. En effet, ce texte, qui ne nous est connu qu'au travers du résumé que Ban Gu (32-92) en fit pour l'insérer, comme cela en devint la coutume, dans les annales impériales de la dynastie Han, est le premier à nous être parvenu qui articule, dans un système cyclique global, la construction d'un calendrier avec les calculs de prédiction d'éclipsés et les descriptions des mouvements planétaires (3). Il sera de plus repris par tous les astronomes postérieurs. D'où le double intérêt de son étude. Comme pour ce qui concerne l'ensemble des travaux en matière d'histoire des sciences en Chine, les premières analyses qui lui furent consacrées furent le fait des érudits chinois des xvnie et xixe siècles, tous les travaux ultérieurs en sont dépendants. Cependant Michel Teboul, sur cette base, tente de répondre à une question qui lui est propre : le résumé de Ban Gu ne donne pas la démarche suivie par Liu Xin pour établir ce système cosmologique ; peut-on reconstruire les méthodes qui y sont utilisées pour les mouvements planétaires, en les situant dans le contexte intellectuel général de l'époque ? Il faut pour cela prendre en compte plusieurs types de ressources dont dispose Liu Xin. Tout d'abord, il recourt au mode de description disponible des mouvements planétaires, non pas géométrique mais algébrique. De plus, il peut utiliser les résultats de mesures qui avaient été effectuées en 104 avant J.-C, sous le règne de l'empereur Han Wudi, pour la préparation d'un nouveau calendrier. Il apparaît que cet ensemble de travaux

(1) Christopher Cullen, Joseph Needham on Chinese Astronomy, Past and Present, no 87 (may 1980), 39-53. (2) Joseph Needham (éd.), Science and Civilisation in China, vol. Ill : Astronomy (Cambridge University Press, 1959), 169-461. (*) Nathan Sivin, Cosmos and Computation in Early Chinese Mathematical Astronomy, T'oung Pao, LV (1969), 1-73.

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