L'APOLLON D'ORCHOMENE

(PI. IV).

La planche à laquelle est consacrée la notice suivante a paru dans le numéro de Février du Bulletin (1). Déjà connue par un dessin de M. Conze (2), la statue de l'Apollon d'Orchomène, aujourd'hui conservée au Musée de Patissia, a été récemment reproduite dans la troisième édition de Y Histoire delà sculpture grecque de M. Overbeek (3) ; mais on admettra sans peine qu'il y avait lieu d'employer les ressources de l'héliogravure pour donner une idée plus exacte de cet important monument de la sculpture grecque au VIe siècle.

La statue est faite de ce marbre gris-brun, veiné de blanc., qui est particulier à la Béotie. Après la consciencieuse description qu'en a donnée M. Overbeek (i), il serait superflu d'insister ici longuement sur les caractères techniques. La gravure rend avec beaucoup de fidélité le galbe lourd et la forme aplatie du visage, où le nez, aujourd'hui mutilé, ne devait faire qu'une faible saillie: le modelé des yeux est plat, et la bouche est indiquée par des lèvres en bourrelet. Quant aux oreilles, inexactement placées au point de vue anatomique, elles adhèrent à la tête. Sur le front, les cheveux sont disposés par boucles en spirales, tandis qu'ils retombent par derrière, et forment une lourde masse, où des rainures verticales marquent les mèches divisées par le peigne. Ca bandelette qui ceint le front se croise derrière la tête, et les bouts disparaissent sous