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LE THEATRE DE PHILIPPES

(PI. II-V.)

« Les ruines de Philippin monstrent aussi grande admiration que de nulle autre ville; Mais nous attribuons ; cela ; à la \ commodité des pierres, veu mesmement que la veine du marbre est ' enfermée dedans la ville: II y a un tresbeau ampitheatre eslevé depuis terre jusques à la sommité ^ qui encor est resté tout entier jusques à maintenant : et dureroit long temps si les Turcs η en- ■ levoyent les degré ζ qui ; sont taillez , de marbre . , II: n'est pas en forme ovale, , comme est ' le theatre d' Otricholi, ou ' bien celuy de - Rome, mais en~ rondeur; comme ά Nîmes, ou à Veronne : car. il n'est pas· fermé de toutes parts. Le lieu par lequel 'l'on y entre, regarde le midy, qui depuis la sommité jusques en terre est tout î ouvert \ à claire veue. Il fut: fait en lieu fort \ commode : car ii/ est' engravé en plusieurs lieux en la montagne, fait de marbre par.degrezn(l). Ainsi s'exprime le savant naturaliste et médecin Pierre Belon du Mans, qui, visita Philippesaui xours du? voyage que la: protection du cardinal de Tournon, lui permit de: faire en: Orient de > 1546 à 1549. , Lorsque, près de trois siècles plus tard, Cousinéry décrit les mêmes lieux, qu'il vit vers 1820, il -ne parle du théâtre que pour ensignaler la continuelle destruction (2); Gelle-cij pour laquelle les habitants avaient prêté,