Un vol. 20 x 13 de 186 pp. Paris, Éditions du Cerf, 1991. Prix: 90 FF.

«Reçois aujourd'hui, ce que, depuis longtemps, j'ai désiré atteindre par les voies de diverses doctrines; mais auparavant je l'avais fait sans résultat; puis, à mon retour de Grèce, sur mer ... j'ai été amené à embrasser les choses incompréhensibles d'une façon incompréhensible dans la docte ignorance, en dépassant ce que les hommes peuvent savoir des vérités incorruptibles».

C'est ainsi que Nicolas de Cues rapporte dans le dédicatoire de la Docte Ignorance au cardinal Cesarini sa découverte en 1437 du principe de la coïncidence des opposés et de son correspondant épistémologique, la docte ignorance. Cette illumination philosophique lui permettra de structurer et d'unifier ses différentes activités et centres d'intérêt en une quête de l'unique vérité qui se donne à l'homme, mais en demeurant insaisissable, incompréhensible comme peut l'être la coïncidence des opposés pour l'esprit fini. Ce faisant, le Cusain a fait bien plus que situer sa propre vie dans la lumière de la vérité, il donne une des clés les plus significatives et peut-être la clé d'interprétation de ce grand mouvement culturel de renovatio qui s'annonce déjà à l'horizon.

La collection Sagesses chrétiennes des Éditions du Cerf entend publier une traduction française complète de Nicolas de Cues. On ne