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Page 877

1990] dikili tash 877

DIKILI TASH

par Pascal Darcque, Gilles Touchais et René Treuil

La troisième campagne de fouilles du nouveau programme, financé par l'École française d'Athènes et le Ministère des Affaires étrangères, s'est déroulée du 20 août au 3 octobre, sous la direction de René Treuil, avec la participation d'une quinzaine de personnes, étudiants, chercheurs et techniciens : Jean-François Croz, Pascal Darcque, Cécile Froment, Alexandre Kalogirou, Christina Marangou, Olga Polychronopoulou, Georgia Poursoulis, Laurence Rebillard, Gilles Touchais, Zoï Tsirtsoni et Eleuthéria Vlachou, archéologues, Isabelle Erard-Cerceau, botaniste, Lucien Faugères, géographe, Dimitrios Karolidis, Aristophanis Konstandatos et Polytimi Loukopoulou, restaurateurs, Vélissarios Anagnostopoulos, dessinateur1.

Les recherches ont porté sur trois secteurs : le secteur II et deux zones séparées des secteurs V A et V Β (voir plan topographique publié dans BCH 112 [1988], p. 728, fig. 1).

Dans le secteur II, la fouille de la tranchée de 4 χ 2 m, commencée en 1986 et poursuivie en 1987, a été menée jusqu'à la cote 54,18 m, soit environ 2,50 m plus bas que le niveau atteint en 1987 dans le secteur I, distant de 36 m vers le Nord. Or, de façon surprenante, les couches apparemment en place, rencontrées dans le secteur II, sous un épais dépôt de pente, datent du Néolithique Récent, et non du Néolithique Moyen, comme on aurait pu s'y attendre à une telle altitude. C'est un élément important pour l'histoire de la formation du tell. Dans la partie Nord du sondage, en particulier, le sommet d'une couche de destruction apparaît à l'altitude de 54,79 m, sous la forme d'un amas irrégulier de torchis très rubéfié (fig. 1) ; des empreintes de bois ou de roseaux, provenant probablement de la couverture d'un bâtiment, sont visibles à l'altitude de 54,41 m. Cet amas a pour le moment été laissé en place et il n'a donc pas été possible d'en préciser davantage la datation.

Dans le secteur V, les travaux ont été menés dans deux zones distinctes. A l'Ouest, on a recherché la liaison entre la couche de destruction reconnue en 1987 (ibid., p. 731) et les éléments encore visibles dans la paroi du sondage AA 29 (fouilles J. Deshayes 1972, BCH 97 [1973], p. 468-471) et l'on a entrepris la fouille des pans de mur et de toiture reconnaissables ; ce premier ensemble s'étend sur une vingtaine de mètres carrés. A l'Est, séparé de la première zone par une berme d'un mètre de large, un deuxième ensemble a été fouillé sur près de 25 m2.

Dans la partie occidentale du secteur, l'ensemble des constructions mises au jour paraît dater du Néolithique Moyen. En effet tous les vestiges découverts naguère par J. Deshayes au même niveau dans le sondage immédiatement contigu à l'Ouest ont été assignés à cette période ; d'autre part, une poche contenant entre autres une marmite tripode — type réputé caractéristique du Néolithique Moyen — a été trouvée à la cote ± 60,70 m, qui correspond très exactement au niveau d'arasement des constructions.

Parmi ces dernières on peut distinguer cinq éléments :

1) Un mur, orienté Nord-Ouest/Sud-Est, a été reconnu sur 2,60 m de long. A son extrémité Nord, il comporte l'amorce d'un retour Est/Ouest et, à 1,50 m au Sud, une lacune qui semble correspondre à un refend dont ne subsistent que des pans effondrés : on aurait ainsi un espace d'1,50 m de long et de largeur indéterminée, caractérisé par la forme nettement arrondie de ses angles (fig. 2). Bien qu'un seul des parements du mur ait été nettoyé, il semble que son épaisseur totale oscille entre 17 et 19 cm. Ce mur ne présente pas les traces de poteaux verticaux habituellement observées dans les constructions néolithiques de Macédoine et de Thrace, mais seulement les empreintes d'un bâti de tiges minces — peut-être parce qu'il ne s'agit pas à proprement parler d'un mur, mais d'une paroi légère. Sur le parement reconnu, on note la présence d'un filet vertical peint de couleur bleuâtre, reste probable d'un décor.

2) Des fragments architecturaux se rapportent à une banquette ou à une plate-forme édifiée dans l'angle Nord-Ouest de l'espace décrit ci-dessus. Ce dispositif, apparemment construit en terre crue sur un soubassement de cailloux et avec une armature horizontale de pièces de bois, servait à la préparation de la nourriture, comme le montre bien la présence d'une meule dormante en pierre qui était encore en place sur la banquette écroulée et

(1) Les travaux de l'équipe grecque, dirigée par Haïdo Koukouli-Chryssanthaki, sont décrits dans Ergon (1989), p. 90-97.

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