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Lucien Jaume, La liberté et la loi. Les origines philosophiques du libéralisme

[compte-rendu]

Année 2001 99-2 pp. 321-323
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Lucien Jaume, La liberté et la loi. Les origines philosophiques du libéralisme. Un vol. 22 x 14 de 397 pp. Paris, Fayard, 2000. Prix: 140 FF.

Depuis l'effondrement du monde communiste, le libéralisme, en tant qu'il désigne le gouvernement de la liberté, s'impose comme le seul modèle politique dominant. Mais derrière l'unité du vocable se cache une diversité de courants. Ainsi, le rationalisme du libéralisme politique s'oppose à l'empirisme de Hume sur lequel se fonde pourtant le libéralisme économique. De même, la crise de l'universel et le déclin de la loi qui semblent caractériser nos sociétés tranchent avec la primauté conférée à la loi par les pères fondateurs du libéralisme dans leur lutte contre l'absolutisme des théories de la souveraineté.

Confronté à ces tensions, l'A. s'efforce de montrer en quoi celles-ci prennent leur source dans la diversité des aspirations présentes dès l'origine du libéralisme. Cette origine, l'A. la voit dans l'opposition au double absolutisme de l'Église et de la monarchie absolue. Le libéralisme serait dès lors en premier lieu une critique de la souveraineté et rechercherait l'émancipation de l'individu et de la société. A cette fin, il lui faut déterminer une normativité pouvant contraster avec l'arbitraire de la volonté du souverain. Le libéralisme consacre de la sorte le règne de la loi comme signifiant celui de la raison suprême. Loin, en effet, d'être fondée sur la force du souverain comme dans le modèle absolutiste, la loi est, pour le libéralisme, l'expression même de la raison et de la liberté. La loi n'est dès lors plus caractérisée en premier lieu par son pouvoir de contrainte, mais par sa capacité à se faire librement reconnaître comme loi par toute conscience raisonnable.

C'est ainsi l'universalité de la loi qui doit assurer la réconciliation de la souveraineté et de la liberté. Toutefois, Locke déjà s'interrogeait

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