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Un mathématicien, homme de lettres : d'Alembert

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Année 1951 4-3-4 pp. 204-212
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Un mathématicien, homme de lettres : d'Alembert

Par un jour de novembre de l'an 1717, que l'imagination se représente volontiers comme brumeux et froid, un enfant fut trouvé sur les marches de l'église Saint-Jean-Lerond. Cette église était une sorte de petit baptistère qui, à cette époque, s'élevait immédiatement à gauche de la grande façade de Notre-Dame de Paris. L'enfant abandonné était, on le sut plus tard, le fils naturel d'une noble chanoinesse oublieuse de ses devoirs, Mlle de Tencin, et d'un élégant officier des armées royales, le chevalier Destouches. A l'inverse de ce qui se produit souvent, la mère ne voulut jamais s'occuper de son enfant tandis que le père, ayant pu le retrouver, se chargea jusqu'à sa mort de son éducation et lui laissa par testament une rente annuelle de 1 .200 livres. Les autorités de police à qui avait été remis le jeune abandonné lui avaient imposé le nom de Jean- Baptiste Lerond pour rappeler le lieu où il avait été trouvé et, après l'avoir envoyé en nourrice en province, l'avaient confié à une brave Parisienne, Mme Rousseau, qui fut pour lui une seconde mère. C'est chez elle que le chevalier Destouches parvint à le découvrir, ce qui lui permit de s'intéresser dès lors à son éducation.

Après la mort de son père, Jean Lerond âgé de 12 ans put, grâce à l'intervention de sa famille paternelle, entrer au Collège des Quatre-Nations créé par Mazarin et installé dans ce qui est aujourd'hui le Palais de l'Institut. Fort intelligent, il y fit de brillantes études, obtint le titre de bachelier es arts, puis suivit les cours de l'École de Droit. C'est vers ce moment de sa vie qu'on le voit changer de nom et, pour des raisons qui sont mal connues, se faire appeler successivement d'Arembert, puis d'Alembert. Muni de ce dernier nom sous lequel il devait devenir célèbre, il suit vers les 20 ans, comme certains jeunes esprits à la curiosité trop insatiable, une vie intellectuelle quelque peu sinueuse. Il ne veut pas s'inscrire au barreau, ce qui eut été la suite naturelle de ses études de droit, et

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