MÉLANGES

Note critique sur Γ « Asinaria »

Les vers 545-557 du troisième acte de YAsinaire sont généralement considérés comme inintelligibles dans l'état actuel de la tradition manuscrite. Fleckheisen, Leo et Havet y découvrent des lacunes et sont d'accord pour affirmer l'incertitude et l'obscurité du texte. Diverses conjectures ont déjà été proposées qui ont jeté quelque lumière dans cette pénombre. Nous pensons qu'il est possible de reconstituer ce passage, sinon dans l'intégralité de sa composition primitive, du moins dans une atmosphère de clarté et de simplicité.

Voici d'ailleurs tout le passage d'après l'édition de Havet :

LIB. Perfidiae laudes gratias habemus merito magnas quom nostris sycophantiis dolis astutiisque 51(>

qui advorsum stimulos lamminas crucesque cornpedesque, 5 Î8 nervös catenas carceres, numellas pedicas boias, 519-50

inpunctoresque acerrumos gnarosque nostri tcrgi qui saepe ante in nostras eûtes vibices indiderunt, 552

scapularum confidentia, virtute asinorum freti 5 17

eae nunc legiones copias, exercitusque eorum

vi pugnando w— w — w — ^ — ^-_ w 555

^ — w — periuriis nostris /ugae potiti. 55a

Virtute huius collegae ac mea erique comitate.

factumst ;

1° Au vers 545, tous les mss. portent gratiasque (ou gracias- que) dont Havet a supprimé le -que, sans doute par analogie avec l'asyndète courante dans les tabulae triumphales. Nous proposons grotesque, au prix d'une légère correction qui restitue au vers son rythme probable altéré dans les mss. et s'accorde avec laudes par une assonance fréquente dans les tables triomphales.

R, B. Ph, H. — Ou,