L'ANASTYLOSE DE LA THOLOS DE MARMARIA

(PI. XL-XLI)

Une note parue dans le précédent tome de notre Bulletin (1) a relaté brièvement les circonstances dans lesquelles furent entreprises les anas- tyloses exécutées à Delphes par l'École française en 1938 ; on y signalait plusieurs monuments dont l'étude technique semblait autoriser une restauration partielle.

Deux édifices du ive siècle, le Temple d'Apollon et la Tholos de Marmaria, ont mérité, par leur importance et leur intérêt comme par leur situation dans le paysage et par le nombre des éléments d'architecture conservés, d'être choisis pour continuer la série inaugurée, voici bientôt trente-cinq ans, par le Trésor des Athéniens. Pour le grand temple, la consolidation de sa terrasse et des deux puissants murs qui la protègent au sud et au nord, la reprise en sous-œuvre de ses fondements colossaux et la restauration des degrés jusqu'au stylobate, à l'angle sud-est de l'édifice (fig. 1), ont préparé l'érection des colonnes qui seront remontées seulement en 1939 et rendront au site l'échelle vraie des monuments. Sur la terrasse d'Athèna, en revanche, la masse puissante, à la fois saine et homogène, des soubassements de la tholos a permis de relever dès 1938 trois colonnes du péristyle avec leur entablement, ainsi qu'une menue fraction du mur de la cella.

Plusieurs articles publiés récemment en Grèce et .en France dans divers journaux ou revues (2) (sans parler des photographies prises librement sur les chantiers par les visiteurs) ont fait connaître déjà certains aspects