Couverture fascicule

G.W.F. Hegel, Fragments de la période de Berne (1793-1796). Introduction par Robert Legros. Traduction par Robert Legros et Fabienne Verstraeten
G.W.F. Hegel, Journal d'un voyage dans les alpes bernoises (du 25 au 31 juillet 1796). Traduction de Robert Legros et Fabienne Verstraeten, à partir de Rosenkranz, G.W.F. Hegels Leben, Berlin, 1844. Précédé de: Robert Legros, Hegel et Turner dans les Alpes

[compte-rendu]

Année 1988 71 pp. 407-408
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Philosophie des temps modernes 407

Un vol. 22 x 14 de 111 pp. Paris, Vrin, 1987. Prix: 66 FF.

G.W.F. Hegel, Journal d'un voyage dans les alpes bernoises (du 25 au 31 juillet 1796). Traduction de Robert Legros et Fabienne Verstraeten, à partir de Rosenkranz, G.W.F. Hegels Leben, Berlin, 1844. Précédé de: Robert Legros, Hegel et Turner dans les Alpes (Orbita). Un vol. 19 x 13 de 113pp. (Brignoud), Jérôme Millon, 1988. Prix: 70 FF.

R. Legros nous offre avec le premier de ces deux livres la première traduction française de dix-huit fragments rédigés par Hegel au cours de sa période bernoise (1793-1796). Ces textes ne furent jamais publiés du vivant de Hegel; leur première publication fut celle qu'en donna H. Nohl dans ses Hegels theologische Jugendschriften. Avec la Vie de Jésus, l'essai sur la Positivité de la religion chrétienne, quelques notes personnelles et le Journal de voyage dans les Alpes bernoises dont on fait mention ci-dessous, ils constituent la totalité des écrits de cette période.

R. Legros a classé ces textes en trois périodes distinctes:

Les premiers de ces textes (n°* 1 à 1 3), dans la ligne du Fragment de Tubingue, tournent autour d'une critique de la religion; que cette critique soit animée par l'esprit de VAufklàrung et d'une religion morale, ou par l'esprit antique et «l'idéal d'une religion populaire» (p. 14), sa cible est la positivité de la religion et de sa tradition. Et c'est dans la Cité grecque — avec la figure exemplaire de Socrate — que Hegel trouve l'union de ces deux tendances: religion morale et religion populaire.

La deuxième période est celle de 1795, date de la rédaction de la Vie de Jésus et de la Positivité. A cette époque, Hegel lit l'Évangile comme une anticipation de la philosophie pratique de Kant; les deux fragments (14 et 15) de cette année, néanmoins, attestent que cette grille de lecture kantienne n'a pas laissé s'estomper l'aspiration à une religion populaire. Outre la préoccupation d'unir la religion morale et la religion populaire, il y a en cette année la même préoccupation, sur le plan politique, de concilier l'autonomie kantienne et l'Idée de la République que défend Hegel.

Trois «compléments» à la Positivité (16-18) viennent conclure ce recueil. A travers ces derniers textes, R. Legros montre que Hegel «se croyait kantien» (p. 32) en développant la théorie d'une raison pratique autonome, c'est-à-dire d'une «raison pratique capable de réaliser ses exigences, l'union de la vertu et du bonheur, car en mesure d'imprégner et d'animer la sensibilité» (p. 31): contre le dogme de l'orthodoxie, Hegel croyait pouvoir se réclamer de Kant en ne soumettant pas l'action

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