Un vol. 22 x 14 de 125 pp. Paris, Arthème Fayard, 1986. Prix: 59 FF.
En quelques pages qui retracent un entretien à bâtons rompus, l'A. parle de tout, autour de l'idée de l'universalité de l'Église. Aux yeux du célèbre théologien, l'Église doit être avant tout un réservoir de témoins, et face aux exigences du rationalisme, «l'ultime réponse possible (...) est le simple témoignage, tel que les apôtres et toutes les grandes figures de l'Église l'ont déjà rendu» (p. 40). La force du témoignage peut même l'emporter sur les efforts de la spéculation ou sur la nouveauté théologique; ainsi Mère Thérésa a-t-elle attiré l'attention du monde par son comportement (p. 53), ce qui est plus déterminant que l'intention d'inventer une théologie de la libération, car tout est déjà contenu dans «ce que vous avez fait au plus petit d'entre nos frères» (p. 47).
Comme on le voit, le verbe est tranchant, l'esprit vif, que l'A. parle de Vatican H, de K. Rahner ou de la «supra-nationalité» de l'Église; mais c'est toujours pour défendre la corporéité de l'Église, ou pour donner un message d'espérance, ou pour veiller à la vitalité de l'Église dans la culture.