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Aristote, Politique. Tome III. Première partie. Livre VII. Texte établi et traduit par Jean Aubonnet
Aristote, Politique. Tome III. Deuxième partie. Livre VIII. Texte établi et traduit par Jean Aubonnet

[compte-rendu]

Année 1990 79 pp. 420-421
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420 Comptes rendus

Aristote, Politique. Tome III. Première partie. Livre VII. Texte établi et traduit par Jean Aubonnet (Collection des Universités de France). Un vol. 20 x 13 de xxn-334 pp. [Avec pagination double de la p. 58 à la p. 112]. Paris, Les Belles Lettres, 1986.

Aristote, Politique. Tome III. Deuxième partie. Livre VIII. Texte établi et traduit par Jean Aubonnet (Collection des Universités de France). Un vol. 20 x 13 de xxiv-442 pp. [Avec pagination double de la p. 28 à la p. 50]. Paris, Les Belles Lettres, 1989.

Cela faisait bientôt trente ans que le premier volume de la Politique avait paru dans la collection «Budé». Mais l'on peut dire que l'ampleur et la qualité de cette édition sont à la mesure du temps qui y a été consacré! Comme dans le cas des volumes précédents, l'établissement du texte répond le plus souvent au sage principe du respect de la tradition. J. Aubonnet ne reprend d'ailleurs que très peu des corrections proposées par la dernière édition importante de la Politique par Drei- zehnter (1970). Quant à la traduction, on doit dire et répéter qu'elle est remarquable. J. Aubonnet a réalisé, me semble-t-il, la gageure et le paradoxe de présenter une traduction qui fût à la fois littérale et littéraire: l'ordre du texte est respecté, mais la langue reste harmonieuse et courante; la précision des termes grecs est rendue sans que la phrase française devienne obscure. Bref, le lecteur francophone possède enfin de la Politique une traduction très sûre et même agréable à lire. Inutile d'ajouter que la traduction de J. Tricot (1970) perd à peu près toute son utilité.

Enfin, troisième volet de ce travail, les notes: leur nombre et leur longueur ont encore augmenté par rapport aux précédents volumes, en occupant respectivement 221 et 154 pages pour 54 et 22 pages de texte! Certes, une telle quantité de notes apparaîtra quelque peu fastidieuse au spécialiste qui consulte régulièrement son Newman: J. Aubonnet y fait d'abondants emprunts. Mais s'il y a souvent double emploi, on ne peut s'empêcher d'espérer que peut-être une telle abondance de notes sera prétexte à une étude renouvelée de ce livre VII si négligé par les commentateurs et à un véritable début d'étude de la seconde partie de ce même livre et du livre VIII consacrés à l'éducation, qui, eux, sont à peu près toujours oubliés ! Les notes de J. Aubonnet en effet ne sont pas philosophiquement neutres. En adoptant l'interprétation devenue traditionnelle depuis Jaeger selon laquelle les livres VII et VIII seraient ceux d'un Aristote encore idéaliste, il se distingue de Newman par son insistance à pointer tous les rapprochements possibles avec Platon, même si de nombreux renvois, J. Aubonnet doit le reconnaître, vont à rencontre de la thèse défendue . . . Mais celle-ci n'affleure pas seulement dans les notes; plus criticables en sont les effets pour la traduction elle-

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