Couverture fascicule

Carlo Natali, La sagezza di Aristotele

[compte-rendu]

Année 1993 89 pp. 142-143
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Carlo Natali, La sagezza di Aristotele (Elenchos. Collana di testi e studi sul pensiero antico, 16). Un vol. 23x15 de 370 pp. (Naples), Bibliopolis, 1989. Prix: 40.000 L.

L'ouvrage de C. Natali est une présentation générale et claire, quoique détaillée et minutieuse, de la problématique aristotélicienne de la phronèsis, ou de la sagesse pratique. Même si l'A. semble bien connaître la littérature secondaire française et allemande, il s'insère dans le débat anglo-saxon. Ses quatre thématiques principales sont en effet au centre de ce débat: la phronèsis est-elle une vertu ou une science? Vise-t-elle la fin ou les moyens? Quel rôle joue-t-elle dans le syllogisme pratique? Quel est son rapport avec la théôrial La réponse à la première question est répétée comme un leitmotiv: la phronèsis n'est pas une science. Si la réponse n'est pas nouvelle, C. Natali a le mérite d'en tirer toutes les conséquences. On remarquera le rejet de toute interprétation de type noétique (cfr pp. 159sqq): la phronèsis a pour seul objet le cas particulier; dans le syllogisme pratique, elle doit seulement déterminer la seconde prémisse. Reprenant ici l'interprétation néo-hégélienne (cfr par exemple J. Ritter), l'A. va jusqu'à dire que la majeure, c'est-à-dire la proposition générale, est fonction des lois et des habitudes de la Cité. La phronèsis n'a donc rien de commun avec la théôria; c'est une vertu ou une excellence intellectuelle qui consiste à trouver, au cas par cas, les fins et les moyens qui permettront la meilleure réussite de la praxis à l'intérieur d'un cadre politique donné. Comme l'A. le dit expressément (cfr surtout p. 200), Aristote ne veut pas déterminer des valeurs ou des fins de façon rigoureuse et a priori, mais il cherche à préciser et à décrire la façon dont la raison pratique pourra efficacement mettre en œuvre le bien moral.

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