Couverture fascicule

Johann Benjamin Erhard, Du droit du peuple à faire la révolution, et autres écrits de philosophie politique (1793-1795). Suivis de deux études par S. Colbois et H.G. Haasis. Traductions par J. Berger et A. Perrinjaquet revues par S. Colbois, Ph. Muller et A. Perrinjaquet. Introduction par A. Perrinjaquet. Notes par S. Colbois et A. Perrinjaquet

[note bibliographique]

Année 1996 94-3 pp. 551-552
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NOTES BIBLIOGRAPHIQUES

. Un vol. 23 x 16 de 396 pp. Lausanne, l'Age d'homme, 1993. Prix: 50 FS.

Malgré les nombreuses publications suscitées par le bicentenaire des événements de 1789, les jacobins allemands demeurent encore peu connus en France, et pratiquement pas traduits. La lecture des œuvres d 'Erhard (1766-1827) pourra contribuer à la découverte par le public de langue française du mouvement démocratique radical dans l'Allemagne de la fin du xvme siècle. Son histoire montre que les idéaux d'émancipation et de mise en valeur des droits de l'homme n'ont jamais été l'exclusivité d'une seule nation. Mais l'intérêt de ces œuvres va bien au- delà de l'intérêt historique. Erhard est en effet tout à la fois un kantien orthodoxe, un défenseur du droit de révolution et un partisan de la constitution montagnarde de 1793. Or on considère généralement Kant, à tort ou à raison, comme un adversaire de tout droit de résistance et, bien qu'on le sache ami de la révolution française, comme un homme de tendance plutôt modérée. Le «cas Erhard» pose alors la question: «comment peut-on être à la fois kantien et 'jacobin'»? En contact avec les meilleurs esprits de l'époque et très estimé par eux, Erhard présente une contribution originale au débat de l'époque sur le droit de révolution et sur les droits de l'homme.

Depuis sa mort, aucune de ses œuvres n'avait été rééditée jusqu'à l'édition de H.G. Haasis en 1970 (Munich, Cari Hanser Verlag), qui regroupait la monographie sur le droit de révolution, quelques autres textes de philosophie politique et morale et des documents historiques. Le présent volume contient la traduction de tous les textes de l'édition Haasis, à l'exception de V Apologie du diable (dont une traduction due à Ph. Secrétan est parue en 1989 aux Presses universitaires de Caen) et des documents d'intérêt seulement historique. Il contient de plus la traduction de deux importants articles sur «l'autocratie», non réédités depuis leur publication en 1793. Mis à part le bref Nouvel appel à la nation

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