Couverture fascicule

Jean Grondin, L'universalité de l'herméneutique. Préface de H.-G. Gadamer
Jean Grondin, L'horizon herméneutique de la pensée contemporaine

[compte-rendu]

Année 1994 92-2-3 pp. 374-375
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Jean Grondin, L'universalité de l'herméneutique. Préface de H.G. Gadamer (Epiméthée). Un vol. 22 x 15 de 249 pp. Paris, Presses universitaires de France, 1993. Prix: 156 FF.

Jean Grondin, L'horizon herméneutique de la pensée contemporaine (Bibliothèque d'histoire de la philosophie). Un vol. 21,5 x 13,5 de 288 pp. Paris, J. Vrin, 1993. Prix: 210 FF.

On saluera les deux derniers ouvrages de Jean Grondin comme une contribution importante au sens de l'herméneutique gadamérienne. Avec un égal bonheur, J.G. a réalisé cette alliance difficile et périlleuse entre l'exposition claire et la finesse des analyses, entre l'exposition fidèle d'une pensée et l'originalité de la présentation. L'universalité de l'herméneutique, une auto-traduction d'une Einfùhrung in die philosophische Hermeneutik, est davantage, comme le titre allemand l'indique, une introduction historique, mais l'ouvrage est aussi une véritable exposition philosophique du sens de l'herméneutique. L'horizon herméneutique de la pensée contemporaine est un recueil de 12 articles publiés entre 1981 et 1992; d'allure forcément plus techniques, ils n'en restent pas moins de remarquables introductions aux auteurs étudiés: Heidegger, Adorno, Habermas, Ricœur, Betti, et surtout Gadamer.

Le passage suivant donnera une idée du ton de J.G. et pourrait assez bien résumer la thèse générale des deux ouvrages: «L'universalité d'une philosophie herméneutique s'enracine donc dans le verbe intérieur, dans la quête de compréhension et de langage qui circonscrit l'univers de notre finitude. Peut-il y avoir pour la philosophie une instance plus universelle que celle de la finitude? Voilà ce qui autorise la philosophie contemporaine, celle qui entreprend de penser l'universalité d'une finitude qui s'accomplit dans un vouloir-dire ou un vouloir-comprendre sans fin, à élever elle-même une prétention à l'universalité. Elle ne se déverse cependant pas dans des énoncés qui se proclameraient fondés de manière ultime. Cela équivaudrait pour elle et pour la finitude à une autocontradiction. La philosophie herméneutique se borne plutôt à une auto-explication de la facticité humaine, s 'efforçant de rendre compte de la finitude comme de l'horizon universel de tout ce qui peut faire sens

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