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Jean Milet, Dieu ou le Christ? Les conséquences de l'expansion du christocentrisme dans l'Église catholique du XVII siècle à nos jours. Étude de psychologie sociale

[compte-rendu]

Année 1986 62 pp. 277-279
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Un vol. 22 x 13 de 334 pp. Paris, Éditions de Trévise, 1980.

Dans ce passionnant essai de psychologie sociale, l'A. étudie le phénomène social qu'est l'Église, et plus particulièrement l'Église catholique, où s'observe le mieux la tension constante qui, dès le début, fit la substance originale du christianisme, puisqu'il s'est ordonné autour de deux pôles, la foi en Dieu et la foi au Christ. La thèse de l'A. est celle-ci : dans ce bipolarisme propre au christianisme, l'équilibre, qui n'avait jamais été entièrement stable — et ceci en raison de la nature même de cette «double foi», — a commencé à se rompre décidément et durablement à partir du xvn« siècle au profit du pôle christique, rupture qui ira s'accentuant jusqu'à nos jours, modifiant en profondeur le christianisme : «le chrétien, dans son comportement psychologique et social, se sent attiré vers deux pôles : vers Dieu, comme sa fin dernière; et vers le Christ, comme moyen d'y parvenir ... réduire, atténuer, ou altérer d'une façon ou d'une autre — et nous parlons toujours le langage de la psychologie sociale — l'attraction qu'exercent l'un et l'autre de ces deux pôles c'est altérer l'essence même du christianisme, c'est le dénaturer, sociologiquement parlant, c'est lui substituer un autre religion» (p. 11). Cela est certes à nuancer, comme le fait d'ailleurs l'A., car des pans entiers du corps chrétien tendront plutôt vers le théocentrisme à l'époque de la faveur du christocentrisme et vice versa.

L'A. commence par exposer la bipolarité constitutive du christianisme à ses débuts, insistant sur la redoutable nouveauté apportée par la nouvelle religion : «c'est une foi égale à celle qu'ils mettaient en Dieu

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