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Lambros Couloubaritsis, Histoire de la philosophie ancienne et médiévale. Figures illustres

[compte-rendu]

Année 2002 100-1-2 pp. 242-244
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COMPTES RENDUS

Histoire de la philosophie

Lambros Couloubaritsis, Histoire de la philosophie ancienne et médiévale. Figures illustres (Le Collège de philosophie). Un vol. 24 x 16 de 1316 pp. Paris, Grasset, 1998. Prix: 245 FF.

Après l'édition remarquée de Aux origines de la philosophie européenne. De la pensée archaïque au néoplatonisme (DeBoeck Université, 1992, 2000 pour la 3e éd.), on saluera comme un événement cette monumentale Histoire de la philosophie ancienne et médiévale qui en reprend et en approfondit les perspectives. Un événement editorial, tout d'abord, à l'heure des encyclopédies et autres companions qui regroupent des présentations parfois très disparates : écrite par un seul homme, cette histoire de plus de deux mille ans de philosophie bénéficie d'une unité interprétative qui en fait une réelle histoire philosophique. Mais aussi et surtout un événement philosophique d'importance, non seulement de par la qualité et l'originalité des présentations de ces Figures illustres (certaines de ces présentations sont des modèles du genre comme celles de Platon, d'Aristote, de saint Bernard ou de saint Thomas), mais surtout de par l'originalité des deux thèses principales qui dirigent l'interprétation des doctrines formant cette histoire. Une thèse méthodologique qui s'oppose à la plupart des histoires de la philosophie grecque, surtout du côté anglo-saxon, qui opposent de manière radicale logos et muthos: de Thaïes à Pléthon, la philosophie ancienne et médiévale doit bien plutôt être comprise à l'intérieur du cadre plus général de la pratique du mythe, et en particulier en rapport avec l'usage, implicite mais constant, du scheme de la parenté considéré comme le «scheme régulateur qui unifie l'expérience humaine» (p. 38). La seconde thèse s'oppose surtout à la lecture heideggérienne de la philosophie grecque: selon Couloubaritsis, ce n'est pas l'être, mais bien l'un qui constitue la question fondamentale de la philosophie ancienne et médiévale; plus précisément, ce n'est qu'à partir de saint Thomas que se constitue l'ontologie qui prend dès lors le pas sur l'hénologie qui dominait la pensée philosophique depuis Heraclite jusqu'à saint Bernard et saint Bonaventure, et dont les textes de Plotin auront été seulement les révélateurs les plus explicites. La première de ces thèses nous permet de comprendre l'histoire et les ressorts des recherches philosophiques à l'intérieur d'un système de pensée plus

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