Couverture fascicule

Otfried Höffe, Aristoteles

[compte-rendu]

Année 2002 100-1-2 pp. 248-249
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Otfried Höffe, Aristoteles (Becksche Reihe, 535. Denker). Un vol. 18 x 12 de 314 pp. Munich, C. H. Beck, 1996. Prix: 24 DM.

Voici une présentation générale d' Aristote qu'il faut comparer aux petits livres remarquables et très connus de J. Barnes, J. Ackrill ou D. J. Allan. On y trouve les mêmes qualités formelles et de contenu: l'étudiant en appréciera la très grande clarté dans l'exposé des différents thèmes abordés, et le spécialiste y trouvera quelques réponses originales aux difficultés classiques. Avec, à la différence de ses illustres prédécesseurs, une qualité plus particulière à la philosophie dite «continentale», qui est la très grande sympathie de l'auteur pour le philosophe qu'il présente: plutôt que de repérer les insuffisances ou les contradictions supposées d'Aristote, Hôffe tente à l'inverse de montrer, le plus souvent, la pertinence de ses réponses pour nous encore aujourd'hui, et cela en insistant fortement sur la continuité qui existerait entre Aristote et la philosophie moderne et contemporaine, en particulier Kant et la tradition kantienne (dont il est par ailleurs un défenseur reconnu).

Philosophiquement, cette méthode de lecture est évidemment passionnante, mais prête aussi le flanc, ici et là, au reproche d'anachronisme, et plus précisément à celui de nous brosser un portrait trop kantien du philosophe grec. Je m'en tiendrai à un seule exemple. D'une manière très kantienne, Hôffe affirme que le principe de non-contradiction est «la condition de possibilité de la raison théorique aussi bien que de la raison pratique» (p. 83). Il est vrai qu'un des arguments de la défense qu 'Aristote propose de ce principe consiste à faire admettre à

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