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La chair du Christ comme dépouille triomphale. Une lecture de Col. 2, 15 par Hilaire de Poitiers

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Année 1994 68-4 pp. 447-452
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LA CHAIR DU CHRIST

COMME DÉPOUILLE TRIOMPHALE

UNE LECTURE DE COL. 2, 15

PAR HILAIRE DE POITIERS

L'exaltation de la Croix comme signe de victoire du Christ a brillé dans l'iconographie, marquée, en Occident, par les fastes de l'épopée constantinienne. C. Cecchelli a consacré un ouvrage classique à la question (1).

Chez les premiers écrivains latins, les périphrases à la gloire de la Croix se situent dans le registre traditionnel de la laudatio héroïque (2) : ainsi Tertullien, pour faire pièce au gnostique Marcion, évoque, selon la rhétorique classique de l'éloge, la uirîus crucis (3) et mieux, dans le style de l'apologétique, le tropaeum crucis (4), par lequel le Christ a « triomphé » dans son combat contre la mort (5). L'image militaire (6) devient chez Cyprien un cliché ornemental (7).

Hilaire de Poitiers, même s'il le connaît, comme nous verrons plus loin, ne s'y complaît pas, ou plutôt il va lui donner une orchestration

(1) C. Cecchelli, // trionfo délia Croce, Rome, 1954.

(2) La vertu est la pièce maîtresse de ce registre : cf. Cicéron, De orat. 2, 84-85, 342-347. Pour les titres d'ouvrages, les abréviations sont celles du Thesaurus linguae latinae, pour les titres de revues, celles de Y Année Philologique.

(3) Cf. Tertullien, adu. Iud. 10, 81 : Hac denique uirtute crucis et hoc more cornutus uniuersas gentes et nunc uentilat (Christus) perfidem. La uirîus crucis, dans ce passage, est figurée par ses bras, qui, ressemblent à des « cornes », symbole de force (ibid. 10, 7-8) : cf. H. Rahner, Antenna crucis, dans Symbole der Kirche. Salzburg 1964, p. 397.

(4) Métaphore étudiée par Chr. Mohrmann, A propos de deux mots controversés de la latinité chrétienne : « tropaeum - nomen », dans VChr 8, 1954, p. 155-156 en ce qui concerne Tertullien.

(5) Cf. Tertullien, Adu. Marc. 4, 20, 5 : Nam cum ultimo hoste, morte, proeliaturus per tropaeum crucis triumphauit.

(6) Comme Tertullien le fait bien voir dans Apol. 16, 7-8 : cf. A. von Harnack, Militia Christi, réimpr. Darmstadt 1963, p. 32-38.

(7) Cf. Cyprien, Demetr. 26 : Hoc munus misericordiae suae tribuit subigendo mortem tropaeo crucis.

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