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Un Athénien : Salomon Reinach

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Fait partie d'un numéro thématique : Centcinquantenaire
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/ 273 BCH 120 (1996)

Un Athénien : Salomon Reinach

ησ ι Salomon Reinach (1858-1932) est aujourd'hui bien oublié1. Avec le temps, l'œuvre

du savant, polygraphe trop fécond, a perdu de sa force. Son nom reste associé à l'achat malheureux par le Louvre de la tiare de Saïtaphernès et au combat douteux pour Glozel. Le conservateur du musée de Saint-Germain-en-Laye est souvent confondu avec ses frères : Joseph, l'homme politique proche de Gambetta, et Théodore, le biographe de Mithridate et le bâtisseur de la villa Kérylos à Beaulieu-sur-Mer. On sait rarement que, des trois lauréats exceptionnels du Concours général que furent les Reinach — « les frères Je-Sais-Tout » des chansonniers de Montmartre — , seul Salomon a été normalien et membre de l'École française d'Athènes. Son séjour en Grèce a été particulièrement profitable, comme l'a relevé Georges Radet2. Ces années de formation s'éclairent désormais d'un jour nouveau grâce aux archives de la Bibliothèque Salomon-Reinach, conservées à la Maison de l'Orient à Lyon3. Lettres et carnets inédits révèlent le parcours et la personnalité de cet Athénien peu ordinaire.

De la rue d'Ulm à la rue Didot

Reçu premier à l'agrégation de grammaire, le 30 septembre 18794, Salomon Reinach est nommé, un mois plus tard, membre de l'École française d'Athènes5. Ce jeune homme, déjà auteur de plusieurs livres et articles, ne rejoint pourtant la Grèce qu'en mars de l'année suivante. À ce départ retardé, les causes sont multiples. La première est la santé de Reinach6. Rongé par un cancer de la face, Ernest Bersot, le directeur de l'École rg. 2 Normale, souhaitait en outre garder près de lui ce brillant normalien. Pendant deux mois,

Reinach fut affecté à la bibliothèque de la rue d'Ulm7. Refusant ensuite une maîtrise de conférences à Douai, il choisit de partir pour la Grèce, après avoir consulté plusieurs de ses camarades 8. Il l'écrit officiellement à Bersot, le 30 décembre9.

Dans Paris, un roman de Zola en partie inspiré par les frères Reinach, Pierre, dans une conversation avec François, accuse les normaliens : « Le pis est que tous, instruits et élevés pour le professorat, ne restent pas dans le professorat. Beaucoup se répandent dans le monde, entrent dans le journalisme, s'emploient à régenter les arts, la littérature et la société »10. De ce reproche, S. Reinach se faisait scrupule. D le confessa à Paul Foucart, le directeur de l'École

HERVÉ DUCHÊNE — UN ATHÉNIEN : SALOMON REINACH

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