ALEXANDRIE (EGYPTE) 831
Alexandrie (Egypte)
par Jean-Yves Empereur*
1. Les fouilles sous-marines de Qaitbay
A. Le site immergé à l'Est de Qaitbay
La troisième campagne de la fouille sous-marine de Qaitbay a duré sept mois, de mai à novembre 19961. Deux objectifs étaient assignés à nos travaux : la continuation de la cartographie de ce site, qui compte plus de 2 000 pièces architecturales, et la documentation de chacun de ces blocs. Une analyse architecturale a également été entreprise. L'équipe de cette fouille conjointe de l'Institut Français d'Archéologie Orientale et du Centre d'Études Alexandrines et entièrement financée par les fondations Elf et EDF2, avec l'appui de la société Leica qui a mis à notre disposition un GPS différentiel, était placée sous la direction de Jean- Yves Empereur (CNRS) et comprenait une trentaine de plongeurs : entre autres, les égyptologues Jean-Pierre Corteggiani et Georges Soukiassian (IFAO) ; les archéologues de l'Organisation Égyptienne des Antiquités, Mohamed Mustapha, Mohamed el-Sayyed et Sameh Ramsès ; Dominique Allios, Annick Chêle, Marie- Laure Courboulès, Nathalie Gassiolle, Valérie Serdon ; le dessinateur Michel Rival (CNRS, CCJ Aix-en- Provence) ; les photographes Jean-Claude Hurteau et André Pelle (CNRS) ; Lionel Fadin et Nelly Martin (topographes) ; Walid Nazmi (Université d'Alexandrie, Environnement marin). La direction de la plongée et de la technique était assurée par Jean Curnier, Robert Leffy et Pierre Bruno Jr.
La cartographie a permis de localiser avec précision plus de 1 500 blocs, ce qui correspond aux trois quarts de l'ensemble du site. Les trois méthodes retenues durant les précédentes campagnes ont été combinées entre elles, en tenant compte de l'état de la mer : la triangulation classique au fond, et, par temps calme, la visée directe par un théodolite électronique ou par un GPS embarqué à bord d'un Zodiac. La précision obtenue est de l'ordre de quelques centimètres. On verra, ci-joint, la carte réalisée à la fin de la campagne (fig. 1). Le relevé de la zone Sud, encore largement en blanc sur cette carte, sera à compléter au cours de l'année prochaine, ainsi que la zone en contrebas des « collines » à l'Est (à 3 m de profondeur contre 6-8 m pour
* Directeur de recherche au CNRS. p. 424457 et BCH 120 (1996), p. 959-970. 1 Pour les campagnes précédentes, voir les rapports publiés 2 Je tiens à remercier ici Monsieur Nicolas Grimai, Directeur dans le BIFAO 96 (1996), p. 563-570, le BCH 119 (1995), de l'IFAO, pour son appui constant au cours de cette fouille.
BCH 121/11(1997)
