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Jean Jolivet, Abélard, ou la philosophie dans le langage

[compte-rendu]

Année 1995 93-4 pp. 628-631
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Jean Jolivet, Abélard, ou la philosophie dans le langage (Vestigia, 14). Un vol. 19 x 13 de vm-214 pp. Fribourg (Suisse), Éditions Universitaires de Fribourg, 1994.

Ce petit livre est une nouvelle édition, revue et corrigée, d'un ouvrage du même auteur, paru sous le même titre en 1969 dans la «Collection Seghers». Il s'agit donc d'un ouvrage d'initiation, qui s'adresse en priorité à des lecteurs non spécialistes intéressés par l'histoire intellectuelle et sprituelle du moyen âge, même si les médiévistes eux- mêmes, voire les spécialistes d' Abélard, auraient tort de le dédaigner, car ils y trouveront certainement de quoi stimuler ou alimenter leurs propres réflexions. Comme dans la première édition, l'ouvrage comprend trois parties, qui sont respectivement une biographie d'Abélard, une présentation de son œuvre et de sa pensée, et un choix de textes. Dans la partie biographique, on trouve, entre autres, d'intéressantes considération sur les relations complexes entre le philosophe du Pallet et Héloïse. Mais, d'un point de vue philosophique, c'est évidemment la deuxième partie qui nous retiendra ici quelque peu.

Dans l'histoire de la philosophie, Abélard est surtout connu par la position originale qu'il a prise dans la fameuse querelle des universaux. Or, selon M. Jolivet, on ne peut vraiment comprendre cette position, exposée principalement dans les Gloses sur Porphyre ou Gloses de Lunel, que si l'on se rend compte qu 'Abélard a été un philosophe du langage bien plus qu'un métaphysicien. Sa spécialité était, en effet, l'étude de ces arts du langage qui constituaient le trivium, première partie des sept arts libéraux: la grammaire, la dialectique et la rhétorique. Tout au long de sa présentation de la pensée abélardienne, M. Jolivet insiste sur cet aspect capital. Ainsi, p. 47: «L'objet premier de la

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