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Platon, Parménide. Traduction inédite, introduction et notes par Luc Brisson

[compte-rendu]

Année 1995 93-4 pp. 617-619
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COMPTES RENDUS

Histoire de la philosophie

Platon, Parménide. Traduction inédite, introduction et notes par Luc Brisson (GF-Flammarion, 688). Un vol. 18 x 10,5 de 335 pp. Paris, Flammarion, 1994.

La nouvelle traduction du Parménide que M. Luc Brisson nous offre ici fait suite à celles qu'il a déjà données, dans la même collection «GF- Flammarion», des Lettres, du Phèdre, du Timée et du Critias. Selon les habitudes de ce traducteur, elle «se veut claire, précise et simple», respectant, autant que possible, l'ordre des mots en grec, de manière à souligner «l'importance relative de tel ou tel membre de phrase dans l'original» (p. 82); elle tient aussi le plus grand compte des particules, afin de préserver au maximum l'articulation du récit et de l'argumentation. Enfin, comme il est de coutume dans la collection «GF-Flammarion», cette traduction s'accompagne d'une substantielle introduction et de divers instruments de travail fort précieux.

Dans son introduction, M. Brisson ne propose rien moins qu'une nouvelle «lecture» du Parménide, laquelle rompt aussi bien avec l'exégèse héritée du néoplatonisme qu'avec l'interprétation dite «formelle», qui ne voit dans ce dialogue rien d'autre «qu'un exercice logique visant à réfuter Zenon sur son propre terrain ou proposant un exemple de dialectique platonicienne» (p. 9). Certes, l'exégèse néoplatonicienne est «grandiose», mais elle est aussi anachronique, car elle «voit dans la seconde partie du Parménide une description des degrés de l'être qui, assimilés à des divinités, procèdent de l'Un». L'interprétation de M. Brisson, elle, se veut «plus neutre et foncièrement historique» (p. 10), car notre interprète-traducteur a essentiellement cherché à comprendre «quelle fut la démarche philosophique de Parménide et de Zenon et quelle stratégie adopta Platon pour se réapproprier les résultats auxquels étaient parvenus ses prédécesseurs» (ibidem). Considérée sous cet angle, la seconde partie du Parménide laisse alors entrevoir «l'armature théorique sur laquelle s'appuyait la conception de l'univers qui était celle des deux penseurs éléates» (p. 72). Certes, cette seconde partie «ne donne pas une description cosmologique, mais on y trouve un inventaire des axiomes suscep-

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