Couverture fascicule

Raymond Lulle, L'Art bref. Traduction, introduction et notes par Armand Llinares

[compte-rendu]

Année 1992 86 pp. 248-250
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Un vol. 19,5 x 12,5 de 194 pp. Paris, Cerf, 1991. Prix: 132 FF.

VArt bref, écrit par Lulle en 1308, c'est-à-dire vers la fin de sa vie, est le résumé de Y Art général ultime, version définitive de l'art lullien, composée elle-même entre 1305 et 1308. Notons qu'il existait déjà deux traductions françaises de cet opuscule; l'une remontant au XVIe siècle, l'autre parue en 1901, mais la nouvelle traduction que nous recensons ici, étant publiée dans une collection de large diffusion, sera certainement la bienvenue.

Dans une longue introduction, le Prof. A. Llinares, grand spécialiste du lullisme, retrace les étapes principales du long et laborieux cheminement qui a conduit le philosophe majorquin à la confection de cet Art général. S 'étendant sur une période de près de quarante ans, ce cheminement commença en fait dès le début des années 1270, avec la rédaction de la première œuvre philosophique de Lulle, le Livre de contemplation, qui fut terminée vers 1274; car cet ouvrage monumental et encyclopédique contient déjà en germe les principes et la méthode de ce que sera plus tard Y Art, aussi bien sous sa forme initiale que sous sa forme définitive. Peu après, soit vers 1275, Lulle écrivit Y Art abrégé de trouver la vérité, qui constitue la première rédaction de Y Art proprement dit et qui est, malgré son titre, un ouvrage d'une «complication extrême» (dixit le Prof. Llinares lui-même, p. 51). Avec la version suivante, écrite vers 1283 et intitulée Y Art de démonstration, cette complexité s'accroît encore, ce qui explique l'accueil assez froid que lui réservèrent en 1287 les étudiants de l'université de Paris. Cet échec a amené Lulle à retravailler son système et à en donner, vers 1289-90, une nouvelle version, allant cette fois dans le sens d'une plus grande cohérence et de la simplification. Bien que les œuvres suivantes, Y Art d'aimer le bien (écrit également en 1290, à la suite de Y Art de trouver la vérité), la

2 Indiquons que dans la Revue philosophique de Louvain (août 1990, p. 443) a déjà paru, sous la plume de R. Hissette, un compte rendu de la même édition, avec lequel le nôtre ne fait pas double emploi.

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