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Jean Greisch, Ontologie et temporalité. Esquisse systématique d'une interprétation intégrale de Sein und Zeit

[compte-rendu]

Année 1995 93-3 pp. 451-455
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Jean Greisch, Ontologie et temporalité. Esquisse systématique d'une interprétation intégrale de Sein und Zeit (Epiméthée). Un vol. 22x15 de 522 pp. Paris, Presses universitaires de France, 1994. Prix:

288 FF.

«Expliquer plus c'est comprendre mieux», telle est sans doute la maxime empruntée à Paul Ricœur que le professeur Greisch reprend à son compte. Mais en plus de son sens herméneutique, elle exprime le souci pédagogique à la base de cette interprétation qui est née dans le cadre d'un cours de deuxième cycle. Le style vivant et précis d'un grand professeur s'y ressent, nullement dénué d'humour d'ailleurs. À moins qu'il s'agisse seulement de la clarté d'une lecture très pénétrante et extrêmement nourrie, tant de la tradition allemande qu'anglo-saxonne et française. L'auteur structure les paragraphes de Sein und Zeit, les réintitule et articule les notions à l'aide de nombreux schémas. Il émaille en outre son propos de citations qui apparaissent dans des fenêtres comme autant d'ouvertures; elles sont en réalité bien davantage que des illustrations. Citer Husserl, Levinas, saint Augustin, Hegel, mais aussi Rilke, Musil, et Raymond Devos, ce n'est sans doute pas seulement chercher à raviver l'attention éventuellement défaillante du lecteur; c'est notamment contester les classifications génériques traditionnelles. Mais ce livre est bien plus qu'un précieux manuel de déchiffrement pour le phé- noménologue néophyte.

Le Japonais voyait, entre 1915 et 1927, une béance de douze années silencieuses dans l'itinéraire heideggérien. Aujourd'hui, la Gesamtaus- gabe a pour ainsi dire comblé ce vide en nous rendant accessibles les cours de Marbourg. C'est précisément à la lueur de ces textes que Jean Greisch explore l'environnement immédiat de Sein und Zeit, dans une démarche qui s'apparente à celle de Theodore Kiesel dans The Genesis of Heidegger's Being and Time — ouvrage qui, malheureusement, n'était pas encore publié au moment de la rédaction du livre qui nous occupe.

Pour retracer ces dix années du Frùhe Heidegger, l'auteur analyse une constellation de textes organiquement liés à l'ouvrage de 1927 et

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