Couverture fascicule

Constança Marcondes Cesar, Bachelard: ciência e poesia

[compte-rendu]

Année 1990 80 p. 624
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Un vol. 20 x 12 de 88 pp. Sâo Paulo, Ed. Paulinas, 1989.

L'A. montre en Bachelard un philosophe correspondant au besoin de notre époque techno-scientifique: ce penseur ne pourrait-il pas nous offrir l'humanisme créatif et complet qui nous fait défaut? Elle commence par revenir sur l'influence de Brunschvicg sur Bachelard qu'elle avait étudiée dans sa thèse (cf. Reine Guy, «Constança Marcondes Cesar, philosophe brésilienne», in Femmes-philosophes en Espagne et en Amérique Latine, Éd. du CNRS, 1989). Mais Gaston Bachelard ne se cantonne pas dans l'épistémologie et il comprend qu'il y a complémentarité entre celle-ci et l'esthétique/philosophie de l'art. Le message de l'A. reprend celui de Bachelard: caractère ludique de la découverte scientifique et parenté — exaltante de part et d'autre — entre celle-ci et l'invention poétique. L'aventure intellectuelle va de pair avec l'historicité fondamentale du savoir; d'où une scientificité qui implique dialogue et révisibilité, une méthode qui comporte du risque et un temps qui s'oppose à celui de Bergson. Selon l'auteur, Bachelard et Heidegger indiquent, l'un et l'autre, un chemin, plutôt métaphysique et poétique, d'unification du savoir, avec «priorité de la poiésis en relation avec la science» (p. 75); d'où une anthropologie poétique au-delà des limites étroites de la raison discursive.

Jean-Marc Gabaude.