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Deux contresens dans la traduction française de l'Isagogè

[article]

Année 1973 10 pp. 205-209
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Deux contresens dans la traduction française de PIsagogè

« Prends garde que la liaison des grammairiens, purement constructive, est différente de la liaison attributive que considèrent les dialecticiens (...) La liaison constructive est correcte, en effet, chaque fois que la phrase est complète, qu'elle corresponde ou non à une réalité».

(Abélaed, Logique « Ingredientibus »).

Par cette mise en garde, Abélard définit deux façons bien précises de lire un texte. La deuxième façon, contrairement à la première, sépare la vérité de l'énoncé de la rectitude purement grammaticale. En lisant de cette façon la traduction française de l'Isagogè (1), nous butons par deux fois sur des mots qui apparaissent alors comme deux fausses notes échappées des quinque voces.

La première fausse note consiste à nommer « le genre » quand on parle, en fait, de « la différence ».

Résumons le passage : Porphyre a exposé la définition de chacune des cinq voix. Il vient d'entamer l'étude comparée des cinq voix entre elles en disant ce que le genre a de commun et de différent avec chacun des quatre autres termes. Suit sa remarque méthodologique que le nombre total de différences possibles ne sera pas de 20, mais de 10 puisque... « on a dit en quoi la différence diffère du genre quand on a dit en quoi le genre diffère d'elle » (2). Il resterait donc à dire en quoi la différence diffère de l'espèce, du propre et de l'accident, en quoi l'espèce diffère du propre et de l'accident et en quoi le propre diffère

(x) Porphyre, Isagogè, traduit par J. Tricot, Librairie philosophique Vrin, Paris, 1947. D'après le Catalogue général de la librairie philosophique Vrin de 1970, il n'y a eu aucune réédition ultérieure à l'édition publiée en 1947.

(*) Op. cit., pp. 41-42.

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