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Ele wyxt on treowum : usages et ignorances de l’huile d’olive en Angleterre et dans le nord de l’Europe au haut Moyen Âge

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Fait partie d'un numéro thématique : Histoire – Geschiedenis
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Page 417

Alban Gautier

Université de Caen Normandie -Institut universitaire de France

Revue belge de Philologie et d’Histoire / Belgisch Tijdschrift voor Filologie en Geschiedenis, 95, 2018, p. 417-430 (1) Pour un témoignage dans ce sens, on peut lire Tom Heyden, «Was There a Time British People Couldn’t Buy Olive Oil ? » , bbc News, 16 septembre 2014, in http :// www. bbc. com/ news/ magazine-29220046, consulté le 28 janvier 2017. (2) Voir le célèbre article de Lucien Febvre, «Essai de cartes des graisses de cuisine en France » , dans Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, t. 16, 1961, 4, p. 747-756. (3) La bibliographie est très abondante, souvent en connexion avec l’étude du vin, cet autre grand produit méditerranéen. Pour l’époque romaine, on renverra en priorité à Jean-Pierre Brun, Le vin et l’huile dans la Méditerranée antique. Viticulture, oléiculture et procédés de fabrication, Paris, Errance, 2003. Pour le haut Moyen Âge dans les régions méditerranéennes, voir surtout les études réunies dans Olio e vino nell’alto medioevo,

Spolète, cisam, 2007 (Settimane di Studio, 54). (4) Hilary E. M. Cool, Eating and Drinking in Roman Britain, Cambridge, Cambridge University Press, 2006, p. 62-64. (5) Ainsi dans la littérature médicale antique et alto-médiévale, où parmi les huiles alimentaires l’huile d’olive se taille la part du lion : selon les comptes de Danièle Jacquard à travers les textes antérieurs à l’an 1000, 1725 occurrences concernent les diverses variétés d’huile d’olive, contre 8 pour l’huile de noix et une seule pour l’huile de lin. Voir Danièle

Jacquard, «L’huile et le vin dans les soins du corps en Orient musulman et en Occident chrétien » , dans Olio e vino, op. cit., p. 869-896, ici p. 890.

Ele wyxt on treowum : usages et ignorances de l’huile d’olive en Angleterre et dans le nord de l’Europe au haut Moyen Âge

L’huile d’olive, produit phare de la «diète méditerranéenne » aujourd’hui si vantée par les nutritionnistes et autres vendeurs de santé, n’était guère goûtée dans les régions septentrionales de l’Europe avant les deux dernières décennies du siècle dernier. Il n’est pas rare d’entendre des gens nés dans les années d’après-guerre au Royaume-Uni, en Belgique ou dans le nord de la France raconter que, dans leur enfance, on n’en trouvait guère que dans les pharmacies : certes, même à cette époque elle n’était pas si rare que cela dans les grandes villes, mais dans bien des régions, il pouvait être difficile de s’en procurer (1). Dans tous les cas, l’huile d’olive ne constituait jamais la principale «graisse de cuisine » dès que l’on dépassait, vers le nord ou vers l’ouest, les Cévennes et la vallée de la Saône (2).

Tel n’était pas le cas, bien entendu, à l’époque romaine. L’huile d’olive était sans conteste un des fondements matériels et symboliques de l’alimentation romaine traditionnelle, mais elle avait aussi dans le monde gréco-romain des usages extrêmement variés, qui ne se réduisaient pas à son utilisation comme «fond de cuisine » . Elle était fréquemment employée pour les soins du corps, dans les lampes, et dans bien d’autres contextes, en particulier industriels (3). Son usage s’était répandu avec la romanisation dans toutes les régions où les légions avaient imposé leur marque (4) et, partout dans le monde romain, qui disait «huile » disait avant tout «huile d’olive » (5).

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