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Éloge de la théologie

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Année 1996 27-2 pp. 160-173
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Revue théologique de Louvain, 27, 1996, 160-173. Adolphe Gesché

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Eloge de la théologie

Encomion theologiae! Reprendre pour la théologie ce genre littéraire de l'éloge, qu'un jour inventa Gorgias pour magnifier Hélène et que, avant Maurice Merleau-Ponty et son «Éloge de la philosophie», reprit Érasme en son «Encomion moriae», «éloge de la folie»: quels meilleurs auspices ici invoquer - le dernier surtout -, s'il est vrai que la théologie doit garder quelque chose d'un peu fou pour être raisonnable. Mais pourquoi un éloge? Peut-être parce que la théologie tiendrait une des clés dont notre temps a l'obscur désir. Comment cela?

Je ne suis pas sûr que le xxie siècle, comme l'implorait Malraux, verra si facilement le retour de Dieu ou des dieux. Je croirais plutôt, avec Ernst Jiinger, qu'il ne pourra en être ainsi qu'un peu plus tard ou plus lentement. Mais ce que je crois, c'est que le XXIe siècle sera théologique (comme il sera d'ailleurs philosophique, ainsi que des signes manifestes en présagent), et ainsi préparera le retour de Dieu. Je dirai donc volontiers, toujours avec le même penseur, que «pour le théologien commence une époque qui n'est point bonne mais grande»1. Point bonne, car les évidences ne sont plus là. Mais grande, car il y a une attente et un enjeu qui devraient suffire à donner cœur à qui se croit appelé à ce service d'humanité. «Toutes les conditions préalables sont réunies, y compris le danger, la solitude» (p. 310). Ce danger, qui fait de la vie un beau risque (Platon); et cette solitude, toute relative d'ailleurs, qui accompagne inévitablement celui qui se bat pour une vérité oubliée, mais dont il pressent qu'autour de lui on redemande d'en parler.

I. Un éloge de l'oubli

Que voyons-nous, en effet? Un oubli, une disparition de Dieu. Non plus tant, comme jadis ou il n'y a guère, une négation ou un

1 Ernst Junger, Le Mur du temps (coll. Folio-Essais), Paris, 1994, p. 310.

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