Couverture fascicule

Christine Tappolet, Émotions et valeurs

[compte-rendu]

Année 2001 99-3 pp. 507-511
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Christine Tappolet, Émotions et valeurs (Philosophie morale). Un vol. 22 x 15 de 296 pp. Paris, Presses universitaires de France, 2000. Prix: 148 FF.

Voici un ouvrage qui ravira tous ceux, étudiants et chercheurs, qui s'intéressent à ce qu'il est convenu d'appeler aujourd'hui la méta- éthique. Christine Tappolet réussit par la clarté et la finesse remarquables de son exposé à la fois à initier l'amateur éclairé et à passionner le spécialiste, puisqu'elle nous offre un texte qui constitue autant une introduction à la problématique (avec de nombreuses références) qu'une thèse qui lui est propre et qui structure l'ensemble de l'exposé. Saluons par exemple le souci constant de l'exposé de distinguer les différents niveaux et leurs articulations: ontologique (quelle est la nature des valeurs?), épistémologique (comment accéder à ces valeurs?) et sémantique (quelle est la nature des énoncés axiologiques?).

Quelle est sa thèse? Sur le plan ontologique, elle postule un réalisme des valeurs. Or, l'on aura souvent tendance à objecter qu'il est très beau d'affirmer un tel réalisme, mais que si nous ne disposons pas d'accès à ces valeurs, une telle conception restera, sinon fausse, du moins stérile. Nous avons donc besoin d'une épistémologie des valeurs, d'une théorie nous permettant de rendre compte de la manière dont nous pouvons les connaître. L'idée défendue par Christine Tappolet est que ce sont nos émotions qui nous permettent d'accéder à ces valeurs qui vont nous permettre de fonder un système axiologique. Cette thèse est défendue contre les diverses objections qu'elle n'a pas manqué de susciter.

L'ouvrage commence par un chapitre consacré à l'axiologie, c'est- à-dire à l'étude des différents types de valeurs. L'on y apprend ainsi la différence entre l'opposé réel et l'opposé de privation d'une valeur positive (exemple: nuisible et inutile par rapport à utile), celle qui sépare une évaluation pro toto et pro tanto, un concept spécifique dit «affectif» (exemple: admirable) d'un concept «substantiel» (exemple: courageux) ou encore un usage attributif d'un usage prédicatif des concepts axiologiques. L'intérêt de ce chapitre repose en particulier dans les liens tissés par l'auteur entre ces différentes distinctions.

Suit un chapitre consacré au réalisme moral. L'auteur y explicite le sens exact de l'ontologie réaliste des valeurs qui rend nécessaire son épistémologie. La thèse du réalisme axiologique est qu'il existe des propriétés axiologiques monadiques. Il ne s'agit donc pas de propriétés

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