FOUILLES DE KARTHAIA
(ILE DE KÉOS)
I. Topographie.
Nous n'étudierons pas en détail la topographie de Kar- thaia. Elle est connue par les descriptions de Brôndsted . et de Savignoni, auxquelles on peut renvoyer provisoirement (1). Nous nous en tiendrons aux indications sommaires qui suivent.
Une montagne, qui va se rétrécissant à mesure qu'elle s'approche de la mer, aboutit au milieu d'un port et détermine deux vallées qui se dirigent, l'une vers le nord-est, l'autre vers le sud-ouest. Cette montagne présente l'aspect d'un triangle, dont la pointe, à une centaine de mètres du rivage, s'arrondit et se relève brusquement pour former un plateau accessible d'un seul côté. Le plateau surplombe une terrasse creusée dans ses flancs, qui domine, d'une hauteur de 30 à 40 mètres, la mer vers laquelle on descend par une pente très abrupte.
L'éperon triangulaire de la montagne avait été transformé de bonne heure en acropole par une muraille d'appareil cyclopéen; cette muraille fut rebâtie en partie, à une époque postérieure, avec les anciens matériaux, qu'on se contenta d'aplanir et de retailler afin d'obtenir des joints moins imparfaits et des assises parallèles. Le côté nord- ouest était muni de tours rondes. Nous avons relevé les vestiges de trois d'entre elles. La porte principale se trouvait juste au point le plus bas de l'acropole, au sommet
(1) Consulter le plan, assez imparfait, de Karthaia, inséré dans l'ouvrage de Brôndsted: Voyages et recherches dans la Grèce, 1826, 1ère livr.,pl.VI. — Savignoni,' 'Αρχαιότητες τήςΚεω,ΆΤβ. Εφημ.ΆοχαιοΙ., 1898, p. 219.
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