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G. W. F. Hegel, Principes de la philosophie du droit. Traduction inédite, présentation, notes et bibliographie par Jean-Louis Vieillard-Baron

[compte-rendu]

Année 2000 98-3 pp. 624-627
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G. W. F. Hegel, Principes de la philosophie du droit. Traduction inédite, présentation, notes et bibliographie par Jean-Louis Vieillard- Baron (GF, 664). Un vol. 17,5 x 11 de 144 pp. Paris, Garnier Flammarion, 1999.

Voici donc, après la traduction déjà ancienne d'André Kaan (Gallimard, 1940; rééd. collection Idées, 1963), celle de Robert Derathé/Jean-Paul Frick (Vrin, 1975), celle enfin toute récente de Jean- François Kervégan (Presses universitaires de France, 1998), une nouvelle traduction des Principes de la philosophie du droit de Hegel due à la plume de Jean-Louis Vieillard-Baron. On se demandera: pourquoi une telle pléthore qui fait de ce texte l'une des plus traduites, du moins en langue française, des grandes œuvres de Hegel? Différentes raisons peuvent être ici invoquées. Il y a tout d'abord qu'on se trouve en présence d'un domaine privilégié de la pensée hégélienne, celui de la philosophie morale et politique auquel le philosophe, tout au long de sa carrière, n'a cessé de vouer un intérêt particulier et qui forme, dans le système de la maturité, une étape décisive, celle de Y esprit objectif dans laquelle l'esprit, en tant que volonté libre, se réalise et se fait conscient de soi en produisant une «seconde nature», celle constituée de l'ensemble articulé des institutions sociales et politiques nécessaire à son développement concret dans le monde et sur la base duquel seulement il est en mesure de parvenir à son plein accomplissement comme esprit absolu dans l'art, la religion et la philosophie. Ensuite, comme l'observe J.-L. Vieillard-Baron (cf. p. 7), on a, avec la philosophie du droit hégélienne, affaire à l'un des ouvrages réputés les plus accessibles, les plus directement exotériques du philosophe, dans lequel la pure systématicité logique de l'Idée s'applique et se déploie à même la réalité concrète et, plus particulièrement, dans un domaine de celle-ci qui touche au plus près le mode d'être et la destinée propres de l'homme; aussi bien connut-il d'emblée un énorme succès, particulièrement compréhensible

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