DEUX SITES POUR MÉTHONE DE MACÉDOINE
On approchait maintenant de sites antiques, et, comme elle avait fait à New York de bonnes études classiques, Jenica prenait plaisir à se rappeler que Néa Agathoulis (sic) s'élevait sur le site de Méthone, fondée selon Plutarque par un fils d'Orphée ...
B. Quilliet, Les demoiselles américaines. Paris, 1988, p. 159 sq. (évocation d'un voyage en train de Salonique à Athènes).
Les observations archéologiques, topographiques et historiques qui suivent sont le fruit d'enquêtes ou de réflexions convergentes menées indépendamment par chacun des trois auteurs de cet article. Ce n'est en effet qu'à partir de 1988 que le premier et le deuxième ont commencé à unir leurs efforts en vue de régler le problème de la localisation précise de l'antique Méthone, et c'est seulement pendant l'hiver 1989/1990, après une visite des lieux faite en commun, qu'ils furent mis au courant des recherches entreprises sur le même sujet par une ancienne auditrice de leur collègue J. Tréheux et d'autres «Athéniens» de Paris, Mme V. Marigo-Papadopoulos, qui ajoute à ses mérites de géographe l'avantage d'être native du village actuel de Méthoni. Dès 1983, puis à l'occasion de plusieurs séjours postérieurs, celle-ci avait photographié et cartographie, avec le concours de son mari A. Marigo, un site classique en bordure Nord de Néa Agathoupolis (désigné ci-après comme site A), où elle releva la présence d'un nombre appréciable de tessons significatifs. Sa collaboration s'est avérée ainsi fort précieuse et il a paru d'autant plus naturel d'associer son nom à cet essai de mise au point que ses entretiens et visites avec diverses personnes (dont l'épimélète M. Bessios) ont d'ores et déjà contribué à attirer l'attention du Service archéologique sur le site en question, qui est désormais protégé1.
C'est précisément dans ce secteur de collines à proximité immédiate de la gare ferroviaire de Méthoni-Néa Agathoupolis, que M. Hatzopoulos avait été amené, il y a quelques années, à situer l'antique Méthone, sans pouvoir toutefois faire des vérifications sur le terrain. Dès l'été 1983, son étude du système routier de la Macédoine centrale et de la côte de Piérie en rapport avec le délicat problème de Strepsa lui permettait de localiser sur la rive Sud de l'Haliacmon, près du village
(1) Cela dès 1988, comme a bien voulu le préciser, dans une lettre du 21 sept. 1989 à l'un d'entre nous, Mm<! Julia Vokotopoulou, éphore des Antiquités de la Macédoine centrale (Thessalonique), que nous remercions tous trois ici. Le classement du site en zone archéologique a été fait sur la base d'un rapport du fouilleur de Pydna, M. Bessios (cf. infra, n. 6), à qui M"* V. Marigo avait communiqué en 1986 les résultats de sa prospection.
