Couverture collection

Fouilles de Délos

[article]

Année 1895 19 pp. 538-539
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M." Homolle expose les re'sultats des fouilles exécutées par l'Ecole dans Vile de Délos en 1894 (2). Deux chantiers y unt été ouverts sous la direction - de MM. Ardaillon et Couve; les recherches avaient pour but l'étude du port: et des docks d'une part; et d'autre part, celle des habitations privées. La ville de commerce se développe le long du rivage et dans l'intérieur de l'île au Nord et au Sud du sanctuaire apollinien; les deux parties sont en- communication par un chenal à travers le port sacré. Des quais bordent la côte, de la calanque de Seardana presque jusqu'au Port de Fourni; ils sont, couverts de magasins largement ouverts, doubles ou souvent triples en épaisseur, et d'ordinaire surmontés d'un étage. De vastes portiques servent à l'exposition des marchandises, ou abritent des boutiques. Sur les places, s'élèvent ; les sanctuaires, les autels des divinités étrangères (romaines surtout), adorées par les marchands du port (Hermès, Maia, Lares Compitalicii), et les statues des fonctionnaires ou bienfaiteurs des compagnies. Des photographies et des plans, exécutés par MM. Ardaillon et Convert, permettent d'apprécier l'étendue, l'importance et la précision des données acquises. . Le travail n'a pas été poussé à bout ; mais il a dégagé déjà les parties essentielles du port et des docks, et montre qu'une exploration méthodique rendrait au jour toute cette cité commerçante, qui, au IIe siècle, tenait le premier rang dans la Méditerranée, comme port de transit et entrepôt international. Il en est de même, pour les habitations privées; on n'avait pas les ressources suffisantes pour entreprendre le déblaiement complet de la ville, ni même d'un quartier; on a dû se borner à fouiller quelques maisons, parmi' celles qui avaient la plus belle apparence et dont les murs étaient le mieux restés debout — quelquefois jusqu'à une hauteur de 3 à δ mètres. — M; Couve a retrouvé non seulement en plan, mais eu. élévation,, cinq. maisons entières, et cela avec les enduits et parfois les peintures de leurs murailles, les mosaïques et les marbres de leur pavé, leurs colonnes, pilastres et revêtements de marbre; avec les œuvres d'art dont elles . étaient ornées (portraits des propriétaires, statues.de divinités, bas-reliefs religieux, répliques d'œuvrcs fameuses). Un «Diadumène» d'une conservation: parfaite — il ne manque que les mains et le bout du nez, — d'un travail très soigné, est la perle des découvertes; il est supérieur à toutes les répliques connues jusqu'ici de la célèbre statue de Polyclète, et extrêmement intéressant par le mélange d'iulluences artistiques diverses qu'on y peut démêler.

(ίί) Cf. B(HI, 1894, p. lfJ7; Comptes Rendus de Γ Académie , des inscriptions, 1894, p. Oy, 35i, 418.

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