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INSCRIPTIONS DE DELPHES
Sénatus-consulte de Tan 112 av. J.-G.
L'inscription suivante a trait à un procès survenu entre les technites dionysiaques d'Athènes et ceux de l'Isthme et de Né- mée. Elle a été trouvée à Delphes, dans les fouilles de l'École française. Elle provient du trésor des Athéniens, et était gravée sur le soubassement de celui-ci. En effet les pierres portent sur leur face supérieure une trace bien nette, à 0m05 du bord ; or une telle particularité ne peut convenir qu'au soubassement ; car là seulement les assises, débordant les unes sur les autres, laissaient exposée à la pluie et à l'air une légère saillie qui a pris avec le temps une teinte différente de celle des parties recouvertes. Le soubassement comportait deux assises.
Maintenant, d'une façon plus précise, quelle place au juste y occupait notre texte? la question ici a son intérêt ; car il nous est parvenu fort mutilé, et, dans l'état où il est, le moindre indice, même matériel, prend une certaine importance. Peut-être même semblera-t-il bon de commencer par une étude tout extérieure du document, et de chercher ainsi à nous rendre compte du nombre minimum de pierres dont il se composait et de leur place relative.
, A priori, nous pouvons affirmer l'existence de cinq pierres au moins. Nous en possédons deux à peu près complètes, lesn0* 300 et 462(1); les douze morceaux dont j'ai réuni la copie sur une même feuille représentent le reste d'une troisième; le n° 2 1 0 appartient aune quatrième ; et le n° 2 1 4 5 à une cinquième. Pour plus de commodité, nous les désignerons par les chiffres :
(1) Ces numéros sont ceux du catalogue officiel de l'éphorie grecque. Je désignerai par des points d'interrogation les petits fragments sans numéro.