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Βορέας ο Θούριος

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ΒΟΡΕΑΣ Ο ΘΟΥΡΙΟΣ

Si de nombreux articles ont été consacrés à la fondation de Thourioi1, un point fort curieux de l'histoire de la cité a été laissé dans l'ombre.

Élien rapporte dans sa Ποικίλη Ιστορία2 que la ville de Thourioi fut sauvée d'une attaque syracusaine par une tempête providentielle. Il convient de relire attentivement ce texte, de le confronter avec d'autres récits montrant l'intervention de Borée dans le cours de l'histoire, afin de voir l'originalité du comportement des Thouriens après que la menace d'asservissement eut été écartée.

Θουρίοις έπέπλει Διονύσιος, και τριακοσίας ήγεν έπ' αυτούς ναυς οπλιτών πεπληρωμένας * Βορράς δε άντιπνεύσας τα σκάφη συνέτριψε, και την δύναμιν αύτοΰ την ναυτικήν ήφάνισεν. Έκ δε τούτων οι Θούριοι τω Βορρά εθυσαν, και έψηφίσαντο είναι τον άνεμον πολίτην και οίκίαν αύτω και κλήρον άπεκλήρωσαν, και καθ' εκαστον έτος έπετέλουν αύτω ' οΰκουν 'Αθηναίοι μόνον κηδεστήν αύτον ένόμιζον, άλλα και Θούριοι εύεργέτην αύτδν έπέγραψαν.

Denys faisait une expédition navale contre Thourioi et il y conduisait trois cents navires montés d'hoplites; mais le vent du Nord, qui soufflait de face, fit se briser les embarcations et anéantit sa force navale. A la suite de ces événements, les Thouriens firent un sacrifice à Borée, votèrent un décret qui accordait la citoyenneté au vent, lui attribuèrent une maison et un lot de terre, et chaque année, ils célébraient une fête en son honneur. Ainsi les Athéniens ne le nommaient que parent par alliance, tandis que les Thouriens l'inscrivirent même au nombre de leurs bienfaiteurs.

Le fait que rapporte Élien se passe pendant la seconde guerre entre Denys de Syracuse et les Carthaginois3. En 379, le tyran s'empare de l'acropole de Crotone

(1) Sur cette abondante littérature, favorisée par le rapprochement de deux textes de Diodore (XII. X.7 et XII.XI.3) et les débuts d'une véritable exploration du site [NotSc 1969 Suppl. I ; 1970 Suppl. III ; 1972 Suppl. ; 1974 Suppl.), voir en dernier lieu G. Vallet, Mélanges offerts à J. Heurgon (1976), p. 1021-1032. (2) Élien, V.H. XII.61. T. Faber (édition d'Élien par les soins d'A. Grovenius, Leiden, 1731, p. 828) considère la phrase : Παυσανίας δέ φησιν ότι καΐ οί Μεγαλοπολϊται comme une glose. J. Perizonius [ibid., p. 829) exprime une opinion opposée. Il semble plus raisonnable de penser à une glose faite de mémoire, puisque Pausanias (VIII.XXXVI.6) parle de sauveur (σωτήρ) et non de bienfaiteur {ευεργέτης). (3) Ε. Gancieri, Storia délia Magna Grecia II (1940), p. 441-442.

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