LE VERS DES COMÈTES, DE ROLU ET SES ALENTOURS

I. — Le vers à sa plage et à sa date

Les Hypothèses

L'énigme, mince mais célèbre, du vers des comètes, de Rolla, vaut la peine d'être résolue. D'abord, elle est presque aussi excitante qu'une devinette de mots en croix. Puis ce n'est pas un vers seul, c'est tout un beau morceau, que le temps a noirci, auquel il s'agit de rendre l'air neuf de l'actualité. En outre, ce modeste point de départ a des rayonnements historiques et littéraires assez intéressants. Déjà, la première partie de cette étude nous montrera notamment comment Musset jugeait cette crise religieuse d'il y a cent ans, où la nuit de foi perdue d'un Jouffroy donnait un pendant désolé à la nuit de foi trouvée et de pleurs de joie de Pascal. Dans la seconde partie, la solution d'un second problème, né du premier, nous fera voir comment Musset ressentit cette crise, et préalablement,quels en furent, selon lui, les principaux auteurs : deux noms dont l'année 1925 a rajeuni la célébrité, et même deux autres dont la gloire peut se passer d'anniversaires, nous apparaîtront alors sous un aspect aussi oublié peut-être qu'il est peu signalé.

« D'un siècle sans espoir naît un siècle sans crainte ; Les comètes du nôtre ont dépeuplé les deux. »

« C'est devenu un jeu, dit Faguet, de s'essayer à expliquer ce dernier vers. Peut-être faut-il entendre qu'autrefois les comètes passaient pour apporter aux mondes usés une matière nouvelle :

Des mondes épuisés ranimez la vieillesse