Couverture fascicule

Nicolas Flamel, Ecrits alchimiques. Postf . de Didier Kahn (Paris : Les Belles Lettres, 1993)
Claude Gagnon, Nicolas Flamel sous investigation, suivi de l'édition annotée du « Livre des figures hiéroglyphiques » (Loup de Gouttière : Québec, 1994)
Hermès Trismégiste, La Table d'émeraude et sa tradition alchimique. Préf. de Didier Kahn (Paris : Les Belles Lettres, 1994)

[compte-rendu]

Année 1996 49-2-3 pp. 355-356
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ANALYSES D'OUVRAGES

, 14 x 22 cm, 123 p., Ш., 13 phot, h.-t., bibliogr., « Aux sources de la tradition ». , 22,5 x 15 cm, 296 p., ill., bibliogr., « Le lieu du Loup ». , 14 X 22 cm, xxx-137 p., front., ill., bibliogr. Le premier volume de la nouvelle collection « Aux sources de la tradition » lancée par Les Belles Lettres s'est fait remarquer par une étonnante présentation des textes livrés au lecteur (voir le compte rendu de Roger-Pol Droit dans Le Monde des Livres du 28 mai 1993). Alors que le titre de l'ouvrage et la quatrième de couverture annoncent des textes alchimiques écrits au XIVe siècle par Nicolas Flamel, la postface de Didier Kahn, faisant la synthèse des travaux accumulés sur le sujet depuis deux siècles, rappelle clairement que le Livre des figures hiéroglyphiques est un faux, sans doute réalisé peu de temps avant son édition en 1612, que le texte latin dont il se prétend la traduction n'a jamais existé, et que la légende de Flamel alchimiste a pris corps pendant le xvie siècle. On oubliera donc vite cette fâcheuse édition au profit de celle que viennent de réaliser les éditions du Loup de Gouttière (347, rue Saint-Paul à Québec, G1K 3X1). Grâce au travail de Claude Gagnon, nous possédons enfin une édition critique de ce texte fameux. On peut ne pas suivre l'historien québequois lorsqu'il suggère que le véritable auteur pourrait être le poète cabaliste François Béroalde de Verville. Mais si ce n'est lui, c'est l'un de ses semblables, amateur de mystifications littéraires tout autant que de recherches sur la composition de la matière et des corps mixtes. G. Gagnon démonte le processus de falsification, en indiquant la source principale utilisée par le pseudo-Flamel : les traités rassemblés dans YArtis auriferae... (Bale, 1572) et d'ailleurs parfois utilisés à contre sens par un auteur plus soucieux des effets littéraires qu'il produit que de précision doctrinale. Avec Gagnon, souhaitons que l'on cesse enfin de nous présenter le Livre des Figures comme l'exemple d'une « quête alchimique médiévale typique et réussie ». Par contre, nul ne doute de l'antiquité de la Tabula smaragdina (Table d'émeraude), qui donne son titre au sixième volume de la collection « Aux sources

Rev. Hist. Sci., 1996, 49/2-3, 355-370

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