Revue des sciences religieuses 75 n° 1 (2001), p. 3-5

WALTER KASPER UNIVERSITÉ DE TUBINGEN - ROME

Monseigneur Walter Kasper, cher Collègue, (*)

C'est un insigne honneur pour notre Université Marc Bloch et pour la Faculté de théologie catholique en particulier de compter en votre personne parmi ses Docteurs Honoris causa un des théologiens les plus reconnus à l'heure actuelle dans le monde catholique, et bien au-delà, dans le champ du dialogue œcuménique.

Né en 1933 à Heidenberg/Brenz, vous étudiez la philosophie et la théologie aux Universités de Tiibingen et de Munich, et, alors que vous êtes Assistant des professeurs L. Scheffzyk et H. Kiing à l'Université de Tiibingen, vous soutenez en 1964 une Habilitations schrift sur Philosophie et théologie de l'histoire dans la philosophie du dernier Schelling. Ce travail fera date dans les études schellingiennes, y compris dans l'espace français. D'abord professeur à l'Université de Munster en Westphalie, Doyen de la Faculté de théologie entre 1969 et 1970, vous êtes nommé en 1970 à l'Université de Tiibingen où se déploie la plus grande partie de votre activité universitaire. De cette période datent les ouvrages traduits en français qui vous font connaître et apprécier de pratiquement chacun de nos étudiants : Jésus, le Christ (1976) ; Le Dieu des Chrétiens (1985) ; La théologie et l'Eglise (1990) tous trois publiés aux éditions du Cerf, dans la collection Cogitatio fidei.

C'est aussi la période où vous établissez des liens avec Strasbourg, notamment par le biais des rencontres interfacultaires entre les enseignants de Tubingen, Fribourg/Br. et Strasbourg.

Il vaut la peine de tenter en quelques mots de retracer la cohérence de votre œuvre théologique, en particulier celle liée à votre activité académique à Tiibingen. Une marque constante s'y rencontre, sans doute lointainement héritée des grands idéalistes comme Schelling,