592 TRAVAUX DE L'ÉCOLE FRANÇAISE EN GRÈCE EN 2000
Thasos
1. Les abords Sud de l' agora
par Markus KOHL et Jean-Yves MARC
avec la collaboration de Henri-Louis Fernoux et Samuel Provost
La campagne s'est déroulée du 28 juillet au 13 août 20001. L'équipe était composée de trois ouvriers, sous la direction du contremaître Giorgos Synodias, et de Sandrine Gniady, Julien Rocher, étudiants à l'université de Lille 3, Soline Berger, étudiante à l'université de Paris IV, Catherine Bouras, Frédéric Bourguignon, Bastien Gissinger, Églantine Hirsch, Audrey Pheulpin, étudiants de l'université Marc-Bloch de Strasbourg, Emmanuelle Capelli, professeur agrégé. Les architectes Tony Kozelj et Manuela Wurch-Kozelj ont effectué les relevés. Olivier Picard a identifié les monnaies. Gilles Sintès, géographe, a analysé les données sédimentologiques et pédologiques de la fouille.
L'objectif de cette campagne était de poursuivre le dégagement de la cour, dont les limites avaient été reconnues les années précédentes2, de continuer la fouille des pièces du côté Sud-Ouest et de mettre au jour la bordure Nord-Ouest. Le dégagement de l'importante couche de terre végétale, épaisse de plus de deux mètres dans la cour, a mobilisé l'essentiel de nos efforts. Les autres opérations ont été nécessairement plus limitées, mais ont néanmoins permis d'obtenir des résultats prometteurs (fig. 1 à 3).
1. La bordure Sud-Est
On se rappelle que la dernière campagne avait dégagé en partie les pièces 4 et 5 de la bordure Sud- Est. Nous avons entrepris d'y terminer la mise au jour des sols de la dernière phase de construction, dans le but de laisser un état monumental cohérent. On envisage de procéder au cours des prochaines campagnes à des sondages de vérifications complémentaires, mais la situation actuelle permet d'ores et déjà d'envisager une présentation et une restauration des vestiges fouillés (fig. 4).
La fouille de la berme, laissée dans la pièce 5 contre le mur du fond3, a permis de mettre au jour l'entrée de la pièce avec son seuil de marbre. Celui-ci était constitué d'un bloc de marbre monolithe qui, comme dans les autres pièces, était engagé de chaque côté sous une maçonnerie de médiocre qualité construite contre les piédroits. Nous n'avons pas pu établir si cette maçonnerie correspondait à une réfection de l'embrasure ayant entraîné son rétrécissement ou si ce dispositif qui a été observé pour toutes les portes du
1 L'UFR des sciences historiques, artistiques et politiques 2 M. KOHL, J.-Y. Marc, BCH 121 (1997), p. 765-775 ; 122 de l'université de Lille 3, ΙΈΑ 2457 HALMA (Histoire, Archéo- (1998), p. 556-566. logie et Littératures des Mondes Anciens) et l'UMR 7571 de 3 Cf. le plan dans BCH 122 (1998), p. 559, fig. 4 et les vues, l'université de Strasbourg ont concouru au financement. ibid., p. 558, fig. 3 et p. 561, fig. 6.
BCH 125 (2001)
