Couverture fascicule

Pierre Rodrigo, Aristote, l'éidétique et la phénoménologie

[compte-rendu]

Année 1996 94-2 pp. 338-341
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COMPTES RENDUS

Histoire de la philosophie

Un vol. 24 x 12 de 240 pp. Grenoble, Jérôme Millon, 1995.

Ce volume propose un recueil d'articles, légèrement remaniés, qui bénéficient ici d'une tout autre profondeur, grâce à la vision d'ensemble qui les sous-tend. La grille de cette lecture d' Aristote s'avère être, comme l'indique bien son titre, le concept phénoménologique de l'éidétique. Ce qui n'est pas explicite dès le titre mais ressort avec clarté dès l'introduction est le sens du «et» dans la jonction de «l'éidétique et la phénoménologie». Cette prétendue conjonction ne s'affirme en fait que comme une ferme opposition: ce qui est proprement phénoménologique, c'est-à-dire ce qui respecte la pluridimensionnalité du phénomène dans sa donation originaire, s'oppose à toute totalisation éidétique. Le pari de la présente étude n'est autre que de montrer qu'Aristote a rendu justice aux phénomènes, minant toute prétention à l'éidétique.

L'éidétique est introduite à travers une confrontation de l'a priori matériel et de l'a priori formel, respectivement entre le particulier et le commun. Ce va-et-vient entre le KaGôÀ-ou aristotélicien et la nécessité d'un renvoi aux particularités de chaque aspect matériel trouve son expression la plus éloquente dans le terme de xutcoç, rencontré dans l'Éthique, terme qui loin de signifier n'importe quelle approche «grossière», indique bel et bien une typologie ajustée au quomodo des phénomènes. Cette typologie marque, selon l'auteur, l'éloignement de la donation non-originaire éidétique et correspond, en termes propres aristotéliciens, à l'excédent de Yenérgeia par rapport aux catégories, Yenérgeia étant ici comprise comme l'excellence de la phénoménalité.

La méthode de vérification de cette hypothèse de travail a deux axes: d'une part, une série de découvertes singulières qui mettent en lumière la non-réduction de la pluralité du phénomène, d'autre part, une critique d'autres lectures d'Aristote qui, notamment, s'efforcent de conduire à une éidétique. Les deux auteurs qui sont ici envisagés sont Heidegger et Marx.

La première partie se contente de mettre le doigt sur les traces de ce respect du phénomène en tant que tel, sans jamais omettre de faire une analyse détaillée profonde des textes (qu'il nous soit permis de mentionner

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