DEUX INSCRIPTIONS DU MUSÉE NATIONAL DE VARSOVIE
1. L'épitaphe d'un « syntrophos » d'Asie Mineure.
L'inscription suivante provient de la collection épigraphique du Musée National de Varsovie (N° inv. 198746 MN ; dimensions : haut. 0,48 m ; larg. 0,36 m ; épaiss. 0,055 m ; haut, des lettres de 0,012 à 0,024 m). Sa forme est très intéressante : il s'agit d'une plaque rectangulaire de marbre blanc avec des veines grises obliques où est sculpté en bas-relief un édicule (fig. 1). La surface du bas-relief est polie, le fond est travaillé de façon brute. Deux colonnettes ioniennes supportent un fronton triangulaire avec une palmette au sommet et deux demi-palmettes aux coins. Le milieu du fronton est décoré d'un disque en relief avec un cercle concentrique gravé.
L'inscription compte 7 lignes de texte. Elle est gravée dans le champ délimité par les deux colonnettes. Elle se termine par une feuille de lierre. Les lignes 2 et 3 se prolongent sur la colonnette droite. Tout le texte est gravé soigneusement, en beaux caractères.
La pierre faisait partie de la collection du Lyceum Hosianum de Braniewo (Braunsberg) et a été déposée au Musée National de Varsovie1 en 1947. Le lieu d'achat est inconnu. L'inscription est inédite2 :
Ίλάρω τω συντρό- φω πιστω Τρόφιμος και Διαδούμενος 4 κατεσκεύασαν
εκ των ιδίων μνήμης χάριν "Ιλαρέ χρηστέ χαίρε J2$
(1) Cf. A. Sadurska, Inscriptions latines et monuments funéraires romains au Musée National de Varsovie (Varsovie 1953), p. 5 et J. Kubinska, « Une pierre funéraire chrétienne au Musée National de Varsovie », RA (1981), p. 74. (2) Ni W. Weissbrodt, « Verzeichnis der Vorlesungen an dem Kôniglichen Lyceum Hosianum zu Braunsberg », W.S. 1905/6 (Braunsberg 1905) ; S.S. 1909 (Braunsberg 1913), ni Th. Wiegand, dans les différents volumes des AM où il a signalé les pienes venant d'Asie Mineure (cf. p. ex. 30 [1905], p. 323-330 et 33 [1908], p. 145-160) n'en font mention. Pour l'identification d'un groupe de pierres au Musée National de Varsovie qui avaient été publiées par Th. Wiegand, cf. L. Robert, Hellenica XI-XI I, p. 579 et L. Robert, « Pierres errantes, Muséographie et Onomastique », Berytus 16 (1966), p. 12.