MÉLANGES

NOTES SUR LE NOM D'UN AMI DE PLINE LE JEUNE

Nous possédons de Pline le Jeune trois lettres adressées à un ami, à qui tous les manuscrits de deux de ces lettres (VI,28 et VII, 4) donnent pour nom le gentilice Pontius ; quant à la troisième (V, 14) tous les manuscrits donnent le gentilice Pontius ; seul le codex Beluacensis — ou, comme on l'appelait auparavant, le codex Ashburnhamensis (χ) — donne le gentilice et le cognomen du personnage : Pontius Allifanus. Et comme il s'agit dans ces trois lettres d'une seule et même personne (cela ressort à l'évidence du contenu de celles-ci), l'on n'a pas eu de doutes jusqu'ici quant à l'identité de cet ami de Pline (2). Or, une personne du nom de Pontius Allifanus nous est totalement inconnue. D'autre part, le cognomen Allifanus repose sur une très faible tradition. On est donc en droit de proposer une conjecture : je crois qu'il faut lire Pontius Laelianus au lieu de Pontius Allifanus.

D'un point de vue paléographique il n'est pas impossible, je crois, que Laelianus devienne Allifanus. Mais l'on peut avancer des arguments en faveur de ma conjecture. Dans un document épigraphique de la plus haute importance, le testament de (L ?)