L'ACROPOLE ET L'ENCEINTE HAUTE DE PIIILIPFES
(PI. I-VII)
Κλυτης επί γαίης
Εύστεφίης τειχών
( Inscription de Phiiippes.J
L'enceinte fortifiée de Philippes présente, dans l'état actuel, deux aspects bien distincts, suivant qu'on examine les murailles qui, dans la plaine, entourent encore la ville basse, ou celles qui, montant aux flancs de l'acropole, se referment près du sommet sur les ouvrages d'un réduit fortifié. Autant qu'aux accidents de l'histoire, cette différence est due à la nature même du terrain : Philippes enferme dans la même enceinte une ville de plaine et une forteresse de montagne, il n'est pas surprenant que, de l'une à l'autre, les procédés de défense aient pu beaucoup varier (1). Ainsi se trouvera justifiée la division de notre exposé. Les murs de plaine, avec les portes principales de la ville, seront décrits par M. Roger. On publiera ici les fortifications qui couronnent l'acropole, avec les deux murs qui descendent du sommet vers la plaine. On examinera le mur Nord jusqu'au point où il est aujourd'hui coupé par la route moderne de Cavalla, et le mur Est jusqu'à l'endroit où il laisse passage à l'ancien chemin turc qui
(1) Pour la topographie générale de PhiJippes, on se reportera aux PI. I et II. La vue aérienne reproduite PL II a été prise à notre demande par l'aviation militaire hellénique. Nous sommes heureux de remercier ici les aviateurs grées qui ont bien voulu, après chacune de nos dernières campagnes de fouilles à Philippes, autoriser ou accomplir des missions photographiques dont les résultats nous ont toujours été précieux. Nos remerciements vont en particulier à M. le Commandant Xanthopoulos, dont l'amabilité ne s'est jamais démentie.
